Médical : nouvelle morphologie pour Bioparhom

par | 03 août 2018

Nouveau statut, levée de fonds, logo revisité et déménagement imminent : la PME savoyarde se refait une santé.

Deux électrodes sur la main, deux autres sur la cheville, une pression sur le bouton du boîtier et, en quelques secondes à peine, vous savez tout de votre composition corporelle : indice d’activité métabolique, masse grasse, contenu minéral osseux, masse musculaire, volume d’eau extracellulaire et intracellulaire, hydratation de la masse non grasse…

« Nos impédancemètres médicaux injectent un courant électrique dans le corps du patient et mesurent une série de paramètres physiologiques et de paramètres d’état de forme », explique Eva Cornet, présidente et directrice commerciale de Bioparhom, basée, pour encore quelques semaines, à La Motte-Servolex. C’est rapide et efficace : « Il s’agit d’un dispositif médical, les données récoltées sont aussi fiables qu’un diagnostic de référence. »

Sept ans de recherche et développement auront été nécessaires pour aboutir à cet outil dédié aux professionnels de la santé, de la nutrition, du sport… et même aux vétérinaires. « Nous commercialisons un produit avec quatre logiciels différents, détaille-t-elle : un pour tous, la gamme Z-Métrix qui représente 90 % de nos ventes ; un pour les services hospitaliers, les Z-Hydra dédiés aux services de néphrologie et à la réanimation ; un pour la recherche, le Z-Scan ; et le dernier pour les vétérinaires, le Z-équin qui fonctionne aussi bien sur les chevaux que sur les vaches. »

« Nos impédancemètres médicaux injectent un courant électrique dans le corps du patient et mesurent une série de paramètres physiologiques et de paramètres d’état de forme », explique Eva Cornet, présidente et directrice commerciale de Bioparhom, basée, pour encore quelques semaines, à La Motte-Servolex

Devenir leader en France

Aujourd’hui, le plus gros marché de Bioparhom est celui de la nutrition (35 % des ventes), suivi du sport (30 %) et du milieu hospitalier (25 %). Les 10 % restants se partagent entre la recherche et le marché vétérinaire. « Nous avons 450 clients partout en France et sommes également un peu présents en Belgique, en Suisse, en Grande-Bretagne et en Espagne. Notre objectif étant, à cinq ans, de devenir leader du marché en France et d’exporter dans une dizaine de pays. »

Une ambition définie suite à un remodelage complet de l’entreprise qui, depuis sa création par Marie-Valérie Moreno en 2008, peinait à décoller. « Avant de lancer notre premier produit, se souvient Eva Cornet, rentrée chez Bioparhom en tant qu’ingénieure R&D en 2009, six ans de R&D ont été nécessaires et cela a plombé nos comptes. » En 2014, le dépôt de bilan est inévitable. Un an plus tard, la fondatrice accompagnée de cinq autres actionnaires, dont Eva Cornet, remontent une Scop.

« Cela n’a pas réglé le problème car on ne pouvait pas lever de fonds et on avait toujours beaucoup de besoins en R&D », analyse a posteriori Eva Cornet, qui a repris Bioparhom en 2015 en tant que directrice de la Scop. Courant 2017, elle participe au programme de l’Agence économique de Savoie intitulé “Levée de fonds”, qui comprend, outre un bilan de la structure, un accompagnement individuel. L’objectif est alors de sortir du statut de Scop qui paralyse toute levée de capitaux. En octobre 2017, Bioparhom devient une SAS. Elle ne compte plus que deux salariés.

Un mois plus tard, elle opère une levée de fonds de 489 000 euros auprès de Savoie Mont Blanc Angels et obtient quasiment autant en prêts bancaires. « Cela nous a donné la possibilité de recruter une diététicienne commerciale et de développer un nouveau produit », confie l’ingénieure devenue présidente. Un produit pour le moment ultra-confidentiel, mais qui nécessite 500 000 euros d’investissement et qui devrait être sur le marché fin 2019.

La mue s’accompagne d’un business plan ambitieux, avec un objectif de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires (350 000 euros espérés à fin décembre 2018) et une dizaine de salariés à cinq ans (quatre à ce jour). C’est d’ailleurs pour pouvoir les accueillir que la PME va déménager en septembre à Challes-les- Eaux, en face du Médipôle de Savoie, dans des locaux de 140 mètres carrés. « On est partis pour dix ans », s’enthousiasme Eva Cornet qui prépare déjà le recrutement de trois salariés pour la rentrée : un développeur informatique, un docteur en R&D et une diététicienne-commerciale.


Par Sylvie Bollard

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