En complément de l’article sur les Journées européennes des métiers d’art dans l’Ain, paru dans son édition du 12 avril, l’Éco de l’Ain fait parler des artisans d’art de leur installation et de leurs savoir-faire.
Cet article est une version enrichie de l’article paru dans l’Eco de l’Ain du 12 avril. Il vous est exceptionnellement proposé à titre gratuit. Pour avoir accès à l’intégralité des articles de l’Éco de l’Ain ainsi que de ses suppléments et hors-série, c’est ICI.
Lors de l’inauguration de l’événement “Les artisans d’art aux portes de la cité médiévale”, vendredi 6 avril à Pérouges, Serge Vidal, président de la chambre régionale de métiers, a insisté sur le caractère parfois innovant des métiers d’art. Bruno et Laurence Pasdeloup (photo ci-dessus) en sont la parfaite illustration. Installés depuis trois ans au cœur de la cité, ces artisans papetiers œuvrent, certes, majoritairement pour les arts graphiques. « Mais, nous travaillons de plus en plus pour les laboratoires, racontent-ils. Nous avons par exemple, participé au développement d’un bracelet équipé d’un buvard qui permet de repérer l’état de déshydratation des personnes âgées ou des sportifs, ou encore au développement, avec une ONG, d’un emballage alimentaire en papier et charbon. Le charbon ayant des propriétés antibactériennes. » Avec une capacité de production de 30 000 feuilles de papier par an, dans tous les grammages et à partir de sept à huit fibres différentes, les deux artisans sont non seulement capables de réaliser le prototypage, mais aussi la production, sur ce type de marchés. Sinon, outre les arts graphiques, la restauration de manuscrits est un marché majeur pour les deux papetiers. « Le papier artisanal, plus résistant que le papier industriel, est préféré par les relieurs et les restaurateurs », expliquent-ils.
Plutôt que d’innovation, c’est de transmission que nous parlent Renée et Guillaume Pillards, potiers à Pérouges. Lui a repris l’année dernière, l’atelier qu’occupaient ses parents depuis 50 ans. Et il travaille toujours avec sa mère.
Quant à l’histoire de Caroline Robert, elle traite de reconversion. Créatrice de sous-vêtements féminins selon les mensurations, elle a installé son atelier “Les Dessous de Caro”, à Oyonnax, en février 2017. « J’ai repris une activité qui s’était arrêtée, il y a quatre ans. En fait, j’ai racheté les matériels aux enchères », narre cette ancienne secrétaire médicale. Son entreprise emploie une couturière à mi-temps. Assurant elle-même à la fois une partie de la vente et une partie de la fabrication, elle cherche à recruter des vendeuses à domicile indépendantes. Son réseau de distribution n’en compte qu’une pour l’instant.
Par Sébastien Jacquart
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