La jeune marque annécienne de prêt-à-porter chic pour homme et femme est revenue sur ses terres, le temps d’un week-end, pour des ventes privées dans un lieu éphémère. Pour se développer tous azimuts, la société prépare une levée de fonds.
Trentenaires souriantes Marie-Charlotte Bonnet et Pauline Fournier, à la tête des Expatriés ( prêt-à-porter chic p pour homme et femme) ont organisé des ventes privées dans un lieu éphémère, derrière la cathédrale. Le temps d’un week-end, elles ont pendant trois jours expliquer leur rencontre, leur goût d’entreprendre et montrer par leurs créations, que le talent n’attend pas le nombre des années. Habitués et initiés ou passants curieux, nombreux sont les Annéciens qui sont venus regarder, toucher, essayer en dépit de la chaleur caniculaire, les jolis vêtements et belles matières de la marque « Les Expatriés ».
Le goût de l’entreprise
Un nom qui rime avec l’air du temps pour les jeunes en quête d’expériences professionnelles enrichissantes. Toutes deux se sont connues élèves au lycée Saint-Michel. L’une, Pauline, a poursuivi ses études dans une école de commerce, avant de travailler chez Guerlain et Clarins. L’autre, Marie-Charlotte, a suivi des cours de stylisme avant de devenir assistante de Laurence Bras, installée à Delhi. A elles deux, elles ont déjà parcouru une bonne partie de la planète pour des séjours d’au moins six mois en Inde, en Chine, aux Etats-Unis ou en Espagne. Toute deux filles d’entrepreneurs, elles ont transformé « un projet de copines » en une aventure créatrice, qui vient de passer, selon Marie-Charlotte Bonnet « le cap des trois ans, fatidique aux jeunes entreprises ».
Double sourcing
Après six collections, été/ hiver et plusieurs ventes éphémères à Annecy, Toulouse, Delhi et bientôt Porto durant la « Fashion week » en octobre, les deux amies souhaitent donner un nouvel élan « mais sans faire le buzz », à leur activité. Installées à Paris, au cœur du monde de la mode , elles y déploient leur marque avec éthique et un sens inné des affaires. Les Expatriés a bouclé 2016 sur un chiffre d’affaires de 150 000 euros ( après trois ans d’exercice), en vendant des pièces toutes numérotées, parfois taillées dans des rouleaux sortant tout droit des ateliers de haute couture, ou de fournisseurs qui ont pignon sur rue.
Pour la suite, i leur faut maintenant convaincre des investisseurs de venir accompagner la croissance de la société. De même qu’elles cherchent les bons fournisseurs à travers le monde (70 % en Pologne, le reste au Portugal et en Inde, notamment pour les ceintures), les deux jeunes femmes sont ouvertes à l’arrivée de financiers français ou étrangers pour les aider à développer la marque à l’international.
Ouvrir des boutiques
Pour rappel, elles ont été lauréates, fin 2013, du Concours des Ateliers de Paris, qui a mis à leur disposition sa structure d’accompagnement aux jeunes entrepreneurs et leur a permis de professionnaliser leur projet. La société Les Expatriés SAS a aussi bénéficié de l’incubateur de l’EDHEC,-Young Entrepreners-, qui a vérifié leur sens du business. Implantée à Paris dans le 11e arrondissement, la marque rêve aujourd’hui « d’ouvrir boutique dans toutes les capitales du monde ».
Tisser des liens sur la toile
En attendant, elle devrait prendre son essor sur internet grâce au site internet – www.beexpatminded.com – qui en dit long sur l’ambition de la start-up. Et pour passer à la vitesse supérieure , elle prévoit un premier recrutement, celui d’un community manager, en charge de tisser sur la toile les liens les mieux référencés sur les réseaux sociaux.
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