En complément de notre article du 27 septembre, retour sur les enjeux des tractations avec la SNCF, pour le maintien d’arrêts aux heures de pointe sur les deux gares.
Alors que les gares de Tenay-Hauteville et Virieu-le-Grand-Belley étaient menacées de fermeture, la Région a obtenu le maintien d’une desserte à raison de deux arrêts le matin et deux arrêts le soir. De quoi permettre les trajets domicile-travail. Bien que cette solution ne règle pas tout, l’heure était au satisfecit, lors de la conférence de presse donnée vendredi 21 septembre, à Tenay.
L’Agath (Association des usagers des gares de Tenay-Hauteville et Virieu-le-Grand-Belley) a salué, par la voix de son président, « une mobilisation massive des élus qui nous a permis de nous faire entendre ». Le député Damien Abad lui a en quelque sorte retourné le compliment, en jugeant qu’il s’agissait d’une victoire collective. « Sans les habitants et les utilisateurs des TER, nous n’aurions pas pu obtenir de résultats. » Et celui-ci de rappeler l’enjeu de ces négociations : « obtenir des arrêts supplémentaires, au moment où ils sont utiles, sans déshabiller Pierre pour habiller Paul » et « éviter une fracture des territoires ». « Le risque est de ne plus avoir que des trains qui desservent les grandes villes et ne s’arrêtent jamais ailleurs. » Et Stéphanie Pernod-Beaudon, vice-présidente du conseil régional, d’abonder : « Sans transport rural, il n’y a pas d’activité économique possible. Les actifs n’ont aucun intérêt à vivre sur ces territoires. »
Arrêts utiles
Les usagers, les élus locaux, les parlementaires et l’autorité organisatrice des transports, la Région, avaient tous jugé les propositions de la SNCF inacceptables. « On peut entendre l’intérêt de supprimer un arrêt peu fréquenté, quand le temps de trajet en bus est équivalent. Mais là, nous avions des arrêts fréquentés avec des temps de trajet par route disproportionnés (entre 20 et 30 minutes supplémentaires, NDLR). Des arrêts utiles aux trajets domicile-travail, menacés pour des raisons extérieures : les travaux en gare de la Part-Dieu », rappelle Damien Abad.
L’obtention des quatre arrêts en gares de Tenay et Virieu-le-Grand tient à une répartition plus équilibrée des contraintes. « Un effort est réalisé du côté d’Ambérieu-en-Bugey », souligne Martine Guibert, vice-présidente du conseil régional en charge des transports, pour qui il reste à conduire la concertation pour trouver la meilleure desserte, après les travaux de la Part-Dieu.
Sébastien Jacquart
Cet article est un complément du papier paru dans ECO de l’Ain du 27 septembre 2018 sur le maintien de quatre arrêts de desserte SNCF en gares de Tenay et Virieu-le-Grand. Il vous est exceptionnellement proposé à titre GRATUIT. Pour retrouver l’intégralité des articles de notre hebdomadaire mais aussi de nos suppléments et hors-séries, c’est ICI
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