Nomophobique

par | 09 mai 2013

Les Français avaient déjà une fâcheuse tendance à être portés sur la bouteille et les médicaments. Voici qu’avec les nouveaux modes de vie et de consommation, apparaissent en plus de nombreuses dépendances non physiologiques : jeux d’argent, jeux vidéos, achats compulsifs, internet, réseaux sociaux et téléphone portable.

Une étude Ifop, en particulier, vient de dévoiler que 42% des Français seraient accros à leur mobile. Les plus touchés sont biens sûr les jeunes de moins de 25 ans (78% de dépendants) qui ont grandi avec cette technologie, s’habituant parfois à cet outil de communication dès l’âge de 10 ans. Mais ils sont suivis de près par les cadres supérieurs qui avouent, eux aussi, être concernés par cette problématique à 62%.

Le développement du smartphone a vraisemblablement, amplifié le phénomène, puisque conçu au départ pour un usage professionnel, autour d’une promesse forte : être toujours relié à sa boîte mail. Il n’en fallait pas plus pour que les inconditionnels du travail cèdent au chant des sirènes. Et la multiplication des applications (agendas synchronisés, géolocalisation, infos en temps réel…) n’ont fait que conforter leur conviction.

Ainsi, petit à petit, par smartphone interposé, la sphère professionnelle a envahi la sphère privée (l’inverse étant parfois vrai également). Il n’y a plus d’heure pour consulter ses messageries, répondre à un collègue ou un client, prendre un nouveau rendez-vous, et finalement rester opérationnel et capable de prendre des décisions à tout instant.

Mais est-ce bien raisonnable ? Les addictions comportementales, comme les autres formes de dépendance, entraînent une altération du système cérébral qui se manifeste notamment par une perte de contrôle qui s’avère justement improductive. Si vous ne pouvez vous empêcher de consulter votre smartphone plus d’une fois par heure, à la recherche du message qui vous aurait échappé, le danger vous guette.

Pourtant, d’une façon générale, les Français restent encore raisonnables dans l’utilisation faite de leur smartphone. Contrairement aux 57% d’Anglais qui l’utilisent jusque dans leur lit et aux 51% de Canadiens qui ont pris l’habitude de dormir avec

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