Un nouveau sursis pour la Grande traversée des Alpes

par | 18 juillet 2018

La Grande traversée des Alpes n’a pas obtenu son placement en redressement judiciaire, le tribunal de grande instance de Grenoble ayant jugé que la cession de paiement n’est pas prouvée.

Une rencontre est prévue jeudi 19 juillet 2018 entre la Grande traversée des Alpes (GTA)  et la région Sud (Provence-Alpes-Côte-d’Azur). Une entrevue décisive pour l’association dédiée à la création, l’animation et la promotion du tourisme itinérant, des Alpes à la Méditerranée. « Si la région décide de ne plus adhérer à la GTA tout en exigeant le remboursement des subventions qu’elle estime indues – ce que nous contestons formellement – nous n’aurons d’autres alternatives que de déposer à nouveau devant la justice, dans les toutes prochaines semaines, une demande de redressement voire de liquidation judiciaire », soulignent ses responsables.

Sur le fil

Décidée lors du conseil d’administration de l’association qui s’est tenu le 27 juin, la procédure de dépôt de bilan engagée auprès du tribunal de grande instance de Grenoble n’a pas abouti, la justice ayant estimé que l’état de cessation de paiement n’était pas prouvé. En cause, la non justification, à la date de l’audience, de huit titres de recettes à fin de restitution d’un trop perçu d’un montant total de 124 248 euros. Dans ce contexte, l’association poursuit ses activités et demande aux collectivités un soutien financier exceptionnel afin d’être en mesure d’assumer ses charges jusqu’à la fin de l’année et d’être en mesure d’établir un nouveau business plan.

Mobilisation en cours

La GTA espère que la région Sud reverra sa position compte tenu de la mobilisation en cours au sein de diverses instances : Etat, Conseil Savoie Mont Blanc, Hautes-Alpes, Alpes de Hautes-Provence, région Auvergne-Rhône-Alpes, Syndicat national des accompagnateurs de montagne. Les arguments mis en avant repose sur l’impact économique, pour les territoires,   du tourisme itinérant dont le chiffre d’affaires annuel est évalué à 17 millions d’euros.   « Parce qu’il est un tourisme de flux, le tourisme itinérant est une mécanique de haute précision qui a besoin d’être entretenue (itinéraire, services associés, signalétiques, hébergements, ) et d’innover en permanence (systèmes de réservation, nouvelles pratiques) pour ne pas s’étioler », dit-elle.

@GTA Les touristes itinérants rapportent entre 20 et 30% de plus que les sédentaires.

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