L’amour aurait il ouvert les yeux à François Hollande? Depuis la révélation de ses frasques sentimentales, le chemin de notre président semble s’être peuplé de bonnes intentions en faveur de la croissance, de l’emploi et de la rentabilité des entreprises.
Ce revirement crée évidemment des troubles dans les rangs politiques qui se demandent si François Hollande doit dorénavant être considéré comme socialiste, social-démocrate ou social-libéral. Mais derrière cette question de rhétorique, ce qui intéresse véritablement les électeurs et les entreprises de ce pays est de savoir si ces nouvelles mesures ont véritablement une chance de sortir la France de la récession. Car la promesse est importante : elle consiste principalement, via un pacte de confiance avec les entreprises, à créer 2 millions d’emplois en contrepartie d’une réduction des charges sociales de 30 milliards d’euros. Cela revient à reconnaitre l’échec de la politique actuelle et à accepter que la relance prenne le pas sur le désendettement du pays.
Mais ce revirement nécessite cependant, en reprenant les 20 milliards prévus pour le CICE, de trouver 10 milliards d’économies supplémentaires sur le budget de l’Etat à défaut de compenser par d’autres taxations…
Il nécessite aussi que les entreprises jouent le jeu. Car la tentation pourrait être forte pour ces dernières, malmenées depuis plusieurs années, de chercher à reconstituer un peu leurs marges avant de penser à embaucher.
Enfin, il ne faudrait pas que cette annonce, comme d’autres au préalable ne soit finalement qu’une manœuvre politique destinée à décontenancer l’opposition et à se rapprocher du centre, dans l’optique de futures élections… Dans le cas contraire, et partant du principe que l’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, il sera tout aussi difficile de construire une nouvelle politique sans former une nouvelle équipe. Notre président confirmera-t-il son intention par un remaniement ministériel ?
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