La société iséroise, qui s’appuie sur des partenaires de toute la région, présente la solution MyŒno, le premier scanner d’œnologie connecté à une appli mobile, au salon Made In France, à Paris. Objectif : aider les particuliers à trouver bouteille à leur goût.
Développée par la société Œnoneo, basée à Sainte-Marie d’Alloix (Isère), une innovation dans le domaine œnologique devrait trouver son marché pour les cadeaux de fin d’année. Baptisée MyŒno, elle réunit, pour la première fois, un scanner de vin connecté à une appli mobile. Cette solution décrypte scientifiquement, grâce au scanner, la structure des vins rouges (puissance, teneur en tanins, vivacité, évolution). Puis elle croise les données obtenues avec le goût de chaque utilisateur, qui lui attribue de 1 à 5 étoiles, sur une appli dédiée, gratuite et déjà téléchargeable.
« Nous visons en priorité les particuliers. L’objectif est de permettre à chacun de disposer, lors de ses achats en magasin, de son œnologue personnel qui proposera des vins adaptés au goût de chaque utilisateur », explique Fabien Munoz, co-fondateur avec Bastien Guillebastre de la société OEnoneo.
Repérés à Las Vegas
Doctorants en biomécanique – dont ils ont suivi le cursus au Bourget-du-Lac, à l’Université Savoie Mont Blanc -, et après une première expérience professionnelle dans le secteur médical, les deux concepteurs ont consacré deux années à la recherche et au développement de MyŒno. Depuis les premiers pas du projet, plusieurs étapes ont ponctué leur démarche, dont le dépôt d’un brevet en 2016, puis celui d’un dossier au concours Lépine, avec à la clé, la médaille d’argent 2017. Actifs dans la French Tech, ils ont également, en début d’année, participé au salon mondial des objets connectés à Las Vegas (CES), afin de gagner en visibilité. Et le pari fut réussi.
« Nous avons été repérés par le Moët Hennessy Lab, le laboratoire d’innovation du groupe LVMH, qui met à notre disposition son showroom sur les Champs Elysées, et participera au co-développement d’une nouvelle application dans les spiritueux, l’année prochaine », précise Fabien Munoz.
Grâce au soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, du dispositif Innovizi Isère et de BPIFrance, la jeune entreprise a déjà pu obtenir quelque 165 000 euros de prêt, dont 50 000 euros d’amorçage pour démarrer la production.
Production dans la région
« Grâce à cette trésorerie, 2000 pièces seront produites d’ici fin novembre, avec l’objectif de les vendre pour la fin de l’année. Nous tablons sur 200 000 euros de chiffre d’affaires pour 2017 ».
La fabrication du scanner se concentre dans la région : les pièces plastiques sont fabriquées par Apira à Belmont Tramonet, en Savoie; la tampographie est réalisée par Serilook à Meythet en Haute-Savoie; le développement de l’électronique a été assuré par le bureau d’études Eolane (Monbonnot) ; la carte électronique est réalisée à la Motte-Servolex par Adeo Electronique, et à Epierre par Eolane ; le packaging à Romans ; l’assemblage est réalisé à Chazey-sur-Ain et la peinture par Plastiques Décorés à Bellignat. Enfin, le développement de l’application a été fait à Lyon et Grenoble.
Lever 500 000 euros
Depuis septembre, Œnoneo SAS a, en outre, lancé une levée de fonds qui devrait lui permettre de réunir, d’ici février 2018, quelque 500 000 euros. La jeune société vise en effet la fabrication et la vente de 24 000 unités en 2018, dont les deux tiers à l’export, notamment en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Et pour cela, elle a aussi besoin de structurer son équipe, avec des recrutements prévus dans le marketing et la communication et dans le domaine commercial, au 1er semestre 2018. Avec pour but de doubler son chiffre d’affaires.
Déjà commercialisée sur la boutique en ligne MyŒno.com, chez Boulanger.com et laredoute.fr, MyŒno sera présente dans les allées du salon Made In France, qui se tient à Paris, du 10 au 12 novembre, avec 70 000 visiteurs attendus.
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