Certes, le temps de ce début d’été ne nous incite pas vraiment à sourire. Et les professionnels du tourisme, dont l’activité est irrémédiablement liée au taux d’ensoleillement commencent sans doute à attraper de grosses sueurs froides en pensant à leur bilan de fin d’année. Mais pour tous les autres, l’approche des vacances procure malgré tout un sentiment de bien-être. Comme si un poids nous était temporairement retiré des épaules. Et même si le soleil ne vient pas à nous, nous nous rattraperons sur d’autres activités réparatrices et bienfaitrices, à commencer par le repos et le brain-washing. Histoire de faire une vraie rupture et d’être prêt à attaquer la rentrée dans un nouvel état d’esprit.
Alors, oublions la morosité ambiante, les augmentations de taxes, la croissance du chômage, la concurrence internationale, l’absence de visibilité, l’état de la dette publique…. En septembre, revenons avec un moral de winner.
D’ailleurs, certaines voix commencent à s’élever pour nous rappeler que la France n’est pas au fond du trou. Elle serait même un des pays de la zone euros à avoir le mieux résisté à la crise économique. Et tandis que nos confrères d’Alternatives Economiques listent les atouts de notre pays – parmi lesquels une démographie équilibrée, des infrastructures de qualité, des chercheurs compétents et une agriculture développée – certains placent leurs espoirs dans la concentration des efforts sur le marché domestique (préférence du Made in France, transition énergétique…) quand d’autres évoquent la capacité d’innovation de nos PME.
En fait, notre capacité à rebondir dépendrait en grande partie de notre état d’esprit. Les Français figureraient parmi les populations les plus pessimistes, autocensurant leurs capacités d’investissement en raison de leur manque de confiance en l’avenir.
En attaquant la rentrée ave un nouvel état d’esprit, la relance économique nous tendrait donc les bras. Pour plus de sûreté il conviendrait quand même que le gouvernement affiche quelques mesures encourageantes en direction des entreprises. Cela aidera à convaincre les 82% de directeurs financiers persuadés que le climat politique aura un impact négatif sur la croissance économique de notre pays…
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