Une option tunnel-pont-tunnel pour le Léman

par | 02 octobre 2017

Le conseil consultatif mis sur pied pour étudier les différentes options de traversée du lac présente son rapport final et émet des recommandations.

Après dix mois de travail, le conseil consultatif nommé par le Conseil d’Etat lui a remis son rapport détaillé quant à la traversée du Léman. Il recommande un franchissement du lac en pont sous la forme d’un ouvrage émergeant au large des rives, avec entrées et sorties souterraines. En outre, il conseille d’approfondir la question financière, notamment le préfinancement cantonal, l’examen du tracé avec les communes riveraines et de préciser les enjeux d’aménagement du territoire afin de faire reconnaître le bouclement autoroutier par la Confédération.

Une analyse multicritères

Les questions financières, géologiques, de sécurité et de protection de l’environnement ont été au centre des treize sessions organisées en dix mois. L’audition d’experts techniques mais aussi d’architectes, géologues, spécialistes des nouvelles mobilités a permis au conseil de procéder à une  analyse multicritères visant à comparer les avantages et inconvénients des variantes proposées. Les débats ont, entre autres, porté sur l’acceptabilité politique des ouvrages, l’opportunité de compléter la traversée routière avec d’autres modes de transport ou la possible prise en charge par la Confédération.  Au final, le conseil s’est prononcé par 14 voix contre 8 en faveur de l’option tunnel-pont-tunnel.

Un climat de travail constructif

En fonction depuis novembre 2016, le conseil consultatif « traversée du lac » est composé de vingt-deux membres nommés par le Conseil d’Etat. Sont représentés les communes, les partis politiques, les associations (usagers des transports et du lac, protection de la nature, agriculture, paysage, milieux économiques), les urbanistes, architectes et ingénieurs. « Les travaux se sont déroulés dans un climat de travail constructif. Les débats ont été menés avec sérénité, ce qui nous a permis de respecter strictement le calendrier et d’aboutir à un vote final dans lequel l’ensemble des membres s’est prononcé pour l’une ou l’autre des variantes. Il n’y a eu aucune abstention », souligne Raymond Loretan, son président.

Un nouvel emblème pour Genève?

C’est l’option tunnel-pont-tunnel avec des accrochages souterrains sur les berges et un pont émergeant à une distance des rives permettant le respect des normes de bruit, ou allant au-delà de ces normes qui a été, finalement, retenue par le conseil. Ce choix a l’avantage d’être moins cher, de limiter l’impact environnemental sur les berges et les nuisances pour les riverains. Il permet aussi une meilleure polyvalence dans les usages et n’exclut pas la mobilité douce. « Un tel ouvrage pourrait avantageusement constituer un gain d’image et un nouvel emblème de Genève », poursuit Raymond Loretan. Le Conseil d’Etat a pris acte du rapport du conseil consultatif le 27 septembre 2017 et a chargé le comité de pilotage du projet d’y donner suite.

@Olivier Bruchez- Flickr

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