La tradition du poisson d’avril demeure vivace. Et s’adapte aux problématiques actuelles… Deux exemples plutôt réussis pour ce millésime 2018.

D’abord un habitué, André Montaud, directeur de Thésame, la plateforme d’innovation basée à Annecy. Mobilisant une fois de plus son inénarrable professeur Fisherman, il lui fait découvrir, cette année, au Japon et à la faveur du comptage d’une colonie de phoques (toutes les grandes découvertes sont un peu dues au hasard, non ?), une neige naturelle enrichie d’une bactérie qui la rend capable de ne pas trop fondre, même par + 20 degrés !

Révolution climatique

Seul hic, la forme des flocons, en succession d’arêtes ( !) et non en cristal à 5 branches comme la neige100%  naturelle, qui fait survirer systématiquement les skis vers la gauche !

Ensuite, la station de Méribel, qui atteint un sommet, au propre comme au figuré. Dans un communiqué daté – évidemment – du dimanche 1er avril, elle annonce que « pour ses 80 ans et à l’occasion des travaux entrepris pour rénover les cabines et la ligne du Mont Vallon, Méribel décide de rehausser de 50m son plus haut sommet pour lui permettre ainsi d’atteindre les plus de 3000m. » Dans un paysage de plus en plus concurrentiel entre stations l’idée est bien de franchir un cap symbolique aussi au niveau du marketing (au passage on apprécie le second degré des communiquants). Et d’expliquer avec sérieux, vidéo à l’appui,  que les travaux nécessiteront certes l’excavation de 150 000 mètres cubes de matériaux mais que tout cela sera des plus écologiques puisqu’ils seront transportés par câble ou par tapis et seront extraits directement au pied du mont Vallon, ce qui permettra de créer un nouveau lac d’altitude ! A n’en pas douter, dès le 1er avril prochain il sera rempli de jolis poissons…