Le 3 juillet aura lieu la pose de balises visuelles sur un câble de télésiège à Pralognan-la-Vanoise. Objectif : réduire le risque de percussion pour l’avifaune.
Ils ne sont que quinze dans les Alpes. Quinze couples reproducteurs de gypaètes barbus, dont cinq ont établi domicile dans le Parc national de la Vanoise. Sachant que le vautour emblématique des Alpes ne se reproduit pas avant l’âge de huit ans et qu’il donne un gypaéton tous les trois ans, on comprend mieux qu’il soit couvé dans tout l’arc alpin. Chaque perte est synonyme d’années d’efforts perdues pour cette espèce en danger d’extinction.
Pour réduire les risques de mortalité et d’accident, le Parc national de la Vanoise identifie les fils électriques, pylônes, et autres câbles de remontées mécaniques dangereux et les équipe de balises visuelles « Birdmark ». Ainsi, le 3 juillet, c’est la portion haute du télésiège « Gentiane » de Pralognan-la-Vanoise qui sera dotée d’une vingtaine de balises. Elles viendront remplacer le système en test depuis 2011. Composés d’une pince et d’une raquette suspendue, les dispositifs seront posés par drone sur la remontée mécanique. Les précédents avaient été installés depuis les sièges, au moyen d’une perche. Autant dire que l’opération devrait être plus rapide et moins dangereuse pour les agents.
En octobre 2016 déjà, de semblables balises avaient été mises en place au moyen d’un drone sur la ligne électrique 20 000 volts qui surplombe le hameau du Villaret-du-Nial, au bord du lac de Tignes.
Dans tous les cas, il s’agit de rendre le câble ou le fil plus visible pour les gypaètes, mais aussi pour tous les autres oiseaux : tétras-lyres, lagopèdes, rapaces, etc.
Photo gypaète : Pralognan (c) Parc national de la Vanoise_MELE Stephane
0 commentaires