Présidentielle : Un débat local avec la CPME

par | 12 avril 2017

La confédération a interrogé les représentants des candidats sur leur vision d’un environnement favorable aux entreprises.

Damien Abad, président du conseil départemental, pour François Fillon, Christophe Berardi, conseiller départemental, pour Benoît Hamon, Jérôme Buisson, secrétaire départemental du FN, pour Marine Le Pen, Olga Givernet, conseillère régionale, pour Emmanuel Macron et Olivier Eyraud, chef d’entreprise, pour Nicolas Dupont-Aignan. La CPME de l’Ain organisait le 6 avril, un débat en amont du premier tour de la présidentielle où les représentants locaux des candidats étaient interrogés sur trois points : encourager la prise de risque, clarifier les règles sociales, s’engager pour un dialogue social serein et non contraignant.

Livre blanc

Les thématiques du débat ont été inspirées par le livre blanc que la CPME a soumis à l’ensemble des candidats. Celui-ci contient 89 propositions « de nature à favoriser un environnement propice aux entreprises ».

Débat ouvert

Tous les candidats de la présidentielle pouvaient être représentés à ce débat, mais tous les partis n’ont pas répondu présents. C’est pourquoi seuls les programmes d’Emmanuel Macron, Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Benoît Hamon et François Fillon ont été évoqués.

En réponse, les représentants des candidats ont décliné le programme de leur poulain, avec un certain nombre de propositions communes à plusieurs d’entre eux. Ainsi, le Front National propose la suppression du RSI, tout comme Debout la France, En Marche qui souhaite intégrer ses ressortissants au régime général, ou le PS qui envisage un statut unique pour l’ensemble des actifs. Seul Damien Abad a fait entendre une voix dissonante, en appelant à se méfier « des fausses bonnes idées ». « Le régime général pour les indépendants, c’est une hausse de 30 % de leurs cotisations. C’est pourquoi François Fillon reste attaché à une caisse spécifique. » Ils sont plusieurs également à avoir évoqué un Small business act à la française : Christophe Berardi, Jérôme Buisson, ou Olivier Eyraud qui, sans citer le terme, a parlé d’attribuer 75 % de la commande publique au « produit en France ».

Prise de risque

Encourager la prise de risque prend différents sens selon les partis. Pour François Fillon, cela passe par la suppression du principe de précaution de la constitution et un encouragement de la recherche et de l’innovation, pour Emmanuel Macron et Benoît Hamon par un élargissement de l’assurance chômage aux non-salariés. « Ce serait un droit à l’erreur, notamment pour les créateurs », justifie Christophe Berardi.

De même, un dialogue social serein ne s’entend pas de la même façon. Le Front National propose la suppression du prélèvement à la source et de la loi Travail. Nicolas Dupont-Aignan veut généraliser l’intéressement et porter l’actionnariat salarié à 2 %. Emmanuel Macron entend établir un droit à l’erreur où l’administration « ne serait pas là pour sanctionner mais pour accompagner, s’il n’y a pas de manquement délibéré ». Les indemnités prud’homales seraient encadrées à la fois par un plafond et un plancher. Les accords d’entreprises l’emporteraient sur les accords de branche, avec la possibilité de référendum en cas d’accord minoritaire. François Fillon s’engage à simplifier le Code du travail et relever les seuils sociaux. Benoît Hamon, lui, voudrait que 50 % du conseil d’administration des grandes entreprises soit constitué de salariés, sur le modèle Allemand. Un point d’appuis, selon lui, pour défendre le made in France.

Fiscalité

Enfin, tous les partis entendent activer des leviers fiscaux. Les Républicains frappent fort en annonçant un choc de compétitivité de 40 milliards d’euros. Le FN prévoit de réduire l’IS des PME à 24 %. Une mesure assortie de différentes baisses de charges, certaines conditionnées au maintien de l’emploi. Debout la France veut un retour de la défiscalisation des heures supplémentaires. En Marche aussi. Le mouvement souhaite par ailleurs réduire la fiscalité du capital avec un prélèvement forfaitaire unique de 30 %, tandis que l’ISF ne serait plus assise que sur le patrimoine immobilier. Quant au PS, il veut réorienter une partie du CICE, directement sur les PME et moduler l’impôt des entreprises pour favoriser l’investissement.

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