Quatre ans « aux petits soins » du GHND

par | 17 juillet 2018

Le directeur général du Groupement Hospitalier Nord-Dauphiné , Serge Malacchina, quitte le Nord-Isère pour prendre la délégation régionale de la Fédération Hospitalière française. Quatre années qui ont transformé le paysage hospitalier nord-isèrois.

Si les quatre années de Serge Malacchina à la tête du Groupement Hospitalier Nord-Dauphiné (GHND) ont vu une accélération considérable du développement des établissements, une hausse continue de l’activité et le redressement budgétaire du Centre Hospitalier Pierre Oudot de Bourgoin-Jallieu, pour la santé des Nord-Isérois, les éléments les plus marquants resteront la constitution du groupement hospitalier de territoire. Arrivé en août 2014 en tant que directeur des centres hospitaliers Pierre Oudot (Bourgoin-Jallieu) et Yves Touraine (Pont-de- Beauvoisin), c’est comme directeur général d’un groupement de quatre hôpitaux unis, fédérés et coordonnés autour d’un projet médical partagé que Serge Malacchina quitte le Nord-Isère.

En effet, avec ses équipes, celui-ci a rapidement anticipé les dispositions de la loi “Sante” qui prévoyaient pour 2016 le rapprochement des établissements publics de santé en groupements hospitaliers de territoire. L’objectif étant d’assurer une meilleure pertinence de l’offre de soins par le développement d’une stratégie médicale de territoire, orientée par les besoins de santé du bassin d’implantation. Pour le Nord-Isère, ce sont les centres hospitaliers de Bourgoin-Jallieu (CHPO), La Tour-du-Pin (CHTP), Morestel (CHIM) et Pont-de-Beauvoisin (CHPB) qui se sont fédérés au sein du GHND en signant le 17 juin 2016 une convention constitutive, « après laboration du projet médical partagé », dès 2015. Dans cette logique, Serge Malacchina a également pris la direction générale du CHTP, puis, du CHIM. Les premiers bénéfices concrets de ce regroupement ont déjà été observés. Citons, entre autres, les consultations de spécialistes sur le CHPB assurées par les médecins du CHPO; la reprise par le laboratoire du CHPO des prestations biologie du CHIM et du CHTP ou un seul système d’information pour l’imagerie permettant de partager les clichés et rapports du CHPO et du CHPB.

Retour à l’équilibre

Son arrivée en 2014 au sein d’établissements, alors en difficultés financières, a imposé une prise en main et des décisions rapides. « Ces centres hospitaliers et leur bassin de population présentaient de réels atouts, mais aucun projet de développement n’était possible, tant que la trésorerie ne permettait pas de les financer » explique Serge Malacchina. Au CHPO, les efforts ont permis en trois ans de réaliser 9 millions d’euros de gains d’efficience. Le retour à l’équilibre a pu être atteint dès 2015 et maintenu dans les exercices suivants. Le mur des investissements (renouvellement tous les sept ans des équipements médicaux, biomédicaux et informatiques) peut être envisagé sereinement, avec 5,2 millions d’euros d’investissements en 2018. «Ce redressement est le fruit d’un engagement collectif, et je ne remercierai jamais assez le personnel pour ses efforts et les organisations syndicales pour leur esprit constructif» confie le directeur.

1355 NAISSANCES EN 2017

Le quadriennat de Serge Malacchina a été marqué par une activité intense, qui a entrainé des reconversions et des créations de nouveaux services, par redéploiement interne de moyens. Le tout, en progressant sur les indicateurs de qualité et de sécurité des soins et en assurant le financement des investissements. Par exemple, les urgences du CHPO ont enregistré un bond de 25 %, dépassant les 50 000 passages par an et celles du CHPB, de 10 %. La maternité n’a cessé d’être de plus en plus attractive, devenant, même, en 2017 la première maternité du territoire avec 1355 naissances. En matière de qualité des soins, la progression des indicateurs a récemment donné lieu à un crédit de 216 000 €. Cette incitation financière à la qualité et la sécurité des soins n’a été accordée qu’à 20 % des établissements français.

Acteur majeur de la mise en œuvre des politiques de santé publique, le GHND s’est recentré autour de sa mission première, celle de garantir l’égal accès au système de santé, pour offrir à tous des soins de haute qualité. Dans sa dynamique de proximité, le GHND se doit donc d’innover constamment pour apporter une réponse adaptée aux besoins de son bassin de santé. Et en quatre ans, les innovations se sont succédées à un rythme effréné, reflétant la nouvelle dynamique des quatre établissements. Citons, entre autres, l’ouverture de l’unité des lits sas, l’ouverture de la néonatologie du Nord-Isère, unité commune au CHPO et à la clinique Saint-Vincent-de-Paul ou la participation à l’ouverture de la première maison de naissance d’Auvergne-Rhône-Alpes. Enfin, au niveau financier, les efforts doivent être maintenus pour conserver une trésorerie saine et continuer à disposer de plateaux techniques performants et d’équipements à la pointe de la technologie. Dans cette optique, le passage du « mur des investissements » requiert encore 8 millions d’euros sur 2019-2020.  

UNE PHASE PLUS ACTIVE

du GHND. Sont notamment prévues la restructuration des filières de soins de suite et de réadaptation, la structuration de la filière gériatrique et des flux d’urgences sur tout le territoire et la création d’un pôle médicotechnique de territoire.

En attendant la nomination du successeur de Serge Malacchina, qui devrait intervenir en novembre 2018, Céline Vieux, actuelle Directrice de la stratégie et des affaires médicales, a été nommée Directrice Générale par intérim.
Par Eliséo Mucciante

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