RDTA se met au biocarburant

par | 11 mai 2022

La Régie des transports de l’Ain a lancé sur les routes, huit véhicules au HVO et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

« Nous lançons ces huit véhicules pour répondre à un nouveau marché, sur les lignes Y 21 entre Annecy et Seyssel et Y 22 entre Valserhône et Annecy, explique Paul Henri Durand, responsable marketing, communication et contrôle à la Régie des transports de l’Ain (RDTA). Ces véhicules sont un pas de plus pour sortir des énergies fossiles. Ils font partie des solutions les plus rentables économiquement et les plus écologiques. » Les bus, inaugurés le 3 mai, fonctionnement en effet au HVO (huile végétale hydrotraitée, en français). Ce carburant à base d’huile de friture recyclée permet de réduire les émissions de CO2 d’environ 90 % et sans surcoût pour la régie dont le budget annuel s’élève à 35 millions d’euros. En effet, le coût des véhicules se chiffre à 179 000 euros pièce, le prix d’un car habituel, puisque ceux-ci sont désormais tous compatibles au biocarburant HVO. À la pompe, le surcoût est minime puisque le litre n’est “qu’à” 1,95 €.

Compatible avec les ZFE

Si le biocarburant B100 permet d’atteindre le Crit’Air 1, il entraîne aussi une surconsommation de 10 % et nécessite des vidanges et nettoyages des cuves et réservoirs. Le HVO est pour sa part exempt de ces contraintes et autorise une classification en Crit’Air 2 et par conséquent, la circulation dans les zones de faible émission comme Lyon. Une aubaine pour les flottes diesel.

Pour faciliter son approvisionnement, la RDTA a transformé l’une des cuves diesel de son centre de Valserhône en cuve de HVO.

La régie ne compte pas s’arrêter là puisqu’elle prévoit de rétrofiter (c’est-à-dire convertir à l’électrique ou, le cas échéant, au biocarburant) une vingtaine de véhicules pour une mise en service en septembre 2022, sur le centre de Valserhône. Ce rétrofit vers le HVO devrait cette fois engendrer un surcoût, encore inconnu à ce jour. D’ici fin 2022, 17 % du parc d’autocars de la régie devrait être en énergie renouvelable avec 12 cars au gaz (lire Éco de l’Ain du 3 mars p13), un bus électrique, un véhicule à l’hydrogène et 28 véhicules au HVO.


15 %

Le secteur des transports est responsable à lui seul de 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

17 %

Le parc de la régie devrait compter 17 % de véhicules à énergie renouvelable d’ici la fin de l’année.


Place aux vélos

Outre le biocarburant, les huit nouveaux véhicules de la RDTA vont bénéficier d’une autre innovation. Chacun d’entre eux sera équipé d’un porte-vélos permettant d’accueillir six bicyclettes de 25 kg chacune.

L’installation a été réalisée de sorte à ne pas masquer les feux arrière, la plaque d’immatriculation ou encore les disques indicateurs de vitesse. La vitre arrière, l’une des issues de secours, n’a pas été occultée totalement de sorte à être toujours en état d’usage en cas d’urgence.

Ce nouvel outil est 100 % français tant pour la fabrication que pour les matériaux, mais aussi 100 % recyclable, résistant aux UV et au sel. En fibre de verre, il est plus léger que les traditionnels porte-vélos en aluminium.

Une véritable incitation à la pratique du vélo en complément du transport collectif. Une manière de minimiser au maximum l’impact des déplacements sur l’environnement.


Joséphine Jossermoz

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