Le parc national investit pour réduire l’impact environnemental de ses refuges. Exemple à Termignon où les travaux vont permettre la suppression d’une ligne électrique.
Basculer progressivement vers le 100% énergies renouvelables pour tous les refuges en sites isolés. C’est l’objectif de la politique de transition énergétique mise en œuvre par le Parc national de la Vanoise. Déjà atteint au refuge du col du Palet à Pesey-Nancroix avec sa pile à hydrogène, il se concrétise à Termignon où le refuge de Plan du Lac fonctionnait largement comme un hôtel de vallée, avec des radiateurs et équipements électro-ménagers électriques.
378 000 euros d’investissement
Les travaux inaugurés le 2 juillet ont été réalisés en 2018 et 2019 pour un montant de 378 000 euros financés par le parc, propriétaire des lieux, avec divers partenaires (Etat, Région, Département, Agence de l’eau). Ils ont permis de supprimer un approvisionnement réalisé, depuis l’origine, par la ligne électrique d’Entre-deux-Eaux.
Mixt énergétique
Une fois la décision prise de s’affranchir de l’approvisionnement par la ligne, les réflexions ont dû intégrer plusieurs challenges : maintien du niveau de confort du refuge, stabilité de la ressource énergétique, simplicité et accessibilité de la maintenance…. La réponse apportée a été celle d’un mix énergétique. Les panneaux photovoltaïques installés en toiture représentent une puissance totale de 19 kWc dont 6 kWc dévolus à la production d’eau chaude sanitaire. Un parc de batteries stocke l’énergie électrique nécessaire pour garantir une autonomie de plusieurs jours sans soleil. Une chaudière à granulé fait l’appoint de production pour l’eau chaude et chauffe une partie des locaux. S’ajoutent encore un peu de gaz pour les équipements de cuisine et un groupe électrogène de secours.
Un démantèlement de la ligne
L’utilisation de matériels plus performants permettra de réduire fortement la facture énergétique avec une consommation qui tombera de 122 kWh/j à 28 kWh/j. Ces travaux ouvrent aussi la voie au démantèlement de la ligne électrique d’Entre-deux-Eaux, qui constitue un point noir paysager sur un espace touristique emblématique, au coeur du parc, et un réel danger de percussion pour le gypaète barbu nichant sur le site.
crédit photo : Wikimedia
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