Si Nicolas Sarkozy n’a pas été réélu, c’est entre autre parce qu’il n’a pu tenir ses promesses de permettre aux Français d’améliorer leur niveau de vie durant son quinquennat. Est-ce la faute à sa politique et à ses mesures d’austérité ? A la conjoncture internationale ? A la mondialisation? A l’Union Européenne? Toujours est-il que, à l’instar des autres présidents européens touchés par la crise, toutes tendances politiques confondues, la sanction fut sans appel.
Le boulevard était donc largement ouvert pour François Hollande qui, dans ses promesses de campagne, a explicitement fait part de sa volonté de renouer avec la croissance et l’emploi. Mais l’enjeu est de taille et les désillusions seront inévitables.
Pour l’heure, et pour mettre en musique sa partition, il préconisera sans doute de lancer un programme de grands travaux, grâce à d’importants investissements portés par l’Europe. Cette solution, déjà mise en œuvre à d’autres moments de l’Histoire, aurait effectivement pour effet de créer de nombreux emplois et pourrait également permettre de prendre une option sur quelques marchés d’avenir : énergies renouvelables, nanotechnologies, espace…en s’appuyant sur le savoir-faire et la capacité d’innovation de nos PME.
Mais le tout nouveau président français trouvera sur son chemin la chancelière allemande Angela Merkel et ses arguments en faveur de la consolidation fiscale, largement repris dans le « pacte budgétaire européen » qui engage aussi notre pays.
Un bras de fer entre les deux pays européens semble donc inévitable, où chacun de deux protagonistes tentera d’imposer ses convictions. De leur entente – et de la stratégie commune adoptée – dépendra notamment la solidité de la zone euro.
Même si le nouveau couple franco-allemand affiche la volonté de trouver un compromis, même si François Hollande semble avoir trouvé l’alliance inattendue de Barack Obama lors du dernier G8, le temps de l’American Dream n’est sans doute pas encore venu pour le dernier postulant au redressement de la France…
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