La Cave du Grumeur, La Trattoria et La Buvette révèlent leurs sélections.
Ils ont fait venir de nombreux viticulteurs à Bourg, fin mai, pour organiser leur premier salon des vins. Les trois cavistes du centre-ville reviennent sur leur choix. Robert Gallet, de La Cave du Grumeur, a notamment retenu la maison Collovray & Terrier qui possède deux domaines, l’un dans le mâconnais, l’autre en Languedoc. On trouve donc d’un côté des Saint-Véran, Pouilly-Fuissé et Mâcon Village, de l’autre des Limoux, blancs ou rouges. «Ces terroirs sont différents, mais présentent des similitudes car nous sommes en altitude dans le Sud. Cela nous permet d’avoir davantage de vivacité, explique l’un des propriétaires. Nous appliquons des méthodes mâconnaises aux crus du Languedoc pour avoir des produits singuliers. Au Sud, on aura davantage des arômes de fleurs, à Mâcon, des arômes de fruits.»
Autre sélection de la Cave du Grumeur, le domaine Coudoulis. Ces 28 ha de galets roulés voisins d’Avignon et de Châteauneuf-du-Pape sont en appellation Lirac, un des seuls crus de la rive droite du Rhône et l’un des plus méridional à faire du rouge.
Patron de La Buvette, Raphaël Reboux ne sélectionne que des vins bios, certifiés ou en cours de conversion. Parmi eux, les crus du domaine Bonnard à Seillonnaz. «Notre approche du bio va bien au-delà de la vigne. Dans la vinification également, nous limitons les intrants. Nous n’utilisons ni levures, ni filtration des rouges, à peine un peu de sulfites à la mise en bouteille. Nous travaillons les sols de manière à obtenir un enracinement profond et des vins plus minéraux, plus typés», racontent les propriétaires, Frédéric et Roland Bonnard, deux frères.
Pour les Emirades, à Saint-Chinian, c’est pareil. «Le bio est un choix qualitatif. Cette approche donne des vins dotés de davantage d’acidité, donc d’équilibre par rapport au degré d’alcool. Cela permet de garder une certaine fraîcheur, décrit Luc Bettoni, le viticulteur. On respecte le terroir en s’appuyant sur les levures indigènes qui se développent sur le raisin.» Cette maison produit un blanc et quatre rouges qui se distinguent par la nature du sol et l’altitude de la vigne, du galet roulé aux grès rouges, en passant par les calcaires.
Piero D’Agostino, patron de la Trattoria, lui, a eu à cœur de présenter «des vins adaptés à chaque saison, des nouveautés et de jolies découvertes». Le Capoccia, un assemblage de cépages autochtones siciliens, fait partie de ceux-là. Il présente selon le caviste, des arômes de fruits bien mûrs, presque confits, mais n’apparaît sucré pour autant. Son autre choix porte sur un pinot gris, le Conté Lucio. Pour son élaboration, on ne retire les peaux qu’au bout de trois ou quatre jours. On préserve ainsi les levures naturelles au démarrage de la fermentation. La robe présente des notes cuivrées, la bouche des arômes de fruits secs et de coing. Et le caviste de terminer sur le Zolla, considéré au concours Mundus Vini comme le meilleur vin rouge italien, avec ses notes très gourmandes, à la fois frais et épicé.
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