L’année franco-allemande célèbre les 50 ans d’amitié entre ces deux pays, née de la signature du Traité de l’Elysée, le 22 janvier 1963, entre le général de Gaulle et le chancelier Adenauer. A l’époque, le Traité mettait fin à une période d’hostilité post-guerrière pour permettre aux deux nations de se reconstruire autour du respect et, plus encore, de la coopération économique.
Si depuis longtemps, l’Allemagne est ainsi devenue le principal partenaire commercial de la France, il aura en revanche fallu toutes ces années pour refermer les blessures de la Guerre et de l’Holocauste. Aujourd’hui, paradoxalement, seuls les plus jeunes identifient toujours les Allemands comme de terribles envahisseurs, en raison de leur programme scolaire, tandis que pour les anciens, les boches ont enfin laissé place aux Germains.
Mieux, d’après une récente enquête réalisée par France Info, 73% des Français déclarent aimer « beaucoup, voire passionnément le pays voisin ». Et plus de la moitié de nos compatriotes seraient heureux de partir travailler en Allemagne. En cette période de trouble économique, nos voisins d’Outre Rhin font en effet figure d’Eldorado. Leurs bons résultats régulièrement publiés dans la presse, la notoriété de leur industrie et la performance de leur management prennent ainsi le pas sur le manque de sécurité de l’emploi et l’absence de salaire minimum légal.
De leur côté, si les Allemands partagent très majoritairement l’amour de leur voisin, ils sont en revanche plus désireux de venir vivre en France que de venir y travailler. Notre modèle économique ne les fait pas rêver mais ils apprécient notre culture, notre politique familiale et notre qualité de vie.
L’Allemand serait donc rigoureux et travailleur quand le Français apparaît jouisseur et rêveur. Les clichés ont la vie dure.
Mais, au-delà de ces images d’Epinal, l’essentiel est que par delà des différences culturelles réelles ou fantasmées, nos deux pays soient toujours aptes à se comprendre, à s’apprécier, voire à s’admirer réciproquement. Espérons que la crise et les tensions corollaires ne mettent pas à mal cette dynamique engagée depuis 50 ans. »
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