Si la météo s’immisce habituellement dans la plupart des conversations, servant de point commun entre les hommes puisque influençant le quotidien de chacun, cette science a pris une importance particulière ces derniers jours, en raison des anomalies constatées dans le ciel. Que ce soit à travers nos rencontres professionnelles ou privées, mais aussi à travers les réseaux sociaux ou les médias, force est de constater que les pluies torrentielles qui s’abattent sur notre pays envahissent nos pensées et minent notre moral. Quoi de plus normal d’ailleurs, puisque notre rythme biologique nous indique que le printemps est arrivé, et que le soleil devrait alors permettre à notre corps de récupérer de la fatigue de l’hiver et à notre esprit des positiver, grâce à la production de vitamine D et d’endorphine.
En réalité, les conditions météorologiques actuelles semblent s’harmoniser avec la situation générale de notre pays: froid, gris et orageux. Nous étions habitués, depuis le début de sa candidature, à voir notre président François Hollande attirer la pluie à chacune de ses visites et interventions. Voici maintenant que le phénomène semble vouloir s’étendre à chacun de nous. Serait-ce parce que notre humeur est sombre de constater combien notre pays prend l’eau que le ciel s’installe lui-aussi durablement dans ces couleurs maussades ?
Toujours est-il que ce mois de mai aura été le plus pluvieux que la France ait connu depuis 150 ans, effaçant ainsi un printemps pourtant fort attendu.
Ces perturbations climatiques auront bien sûr des conséquences financières désastreuses. Au plus fort de l’alerte, 26 départements étaient placés en vigilance orange et des inondations importantes touchaient le Loiret, la Seine et Marne, L’Essonne…, obligeant à fermer des routes, des autoroutes, chassant des centaines de personnes de leurs habitations, ravageant les plantations… La remise en état des ces territoires se chiffrera en milliards d’euros.
Mais, même loin de ces départements, les pluies abondantes et la faiblesse des températures auront des répercussions économiques. Les premières concernent évidemment la consommation énergétique qui augmente de 3% pour chaque degré inférieur à la moyenne saisonnière. Les travaux publics, le tourisme et, d’une façon générale, toutes les activités extérieures se trouvent également impactés par les aléas climatiques. Vient ensuite le commerce. En dehors des marchands de parapluie – peu nombreux – qui apprécieront la situation, les commerces de vêtements, de boissons, de glaces, de mobilier de jardin, de produits de piscine, de crème solaire, de motos, de barbecues, de même de maisons… souffrent tous du mauvais temps. Jusque dans notre département. Avez-vous envie de changer votre paire de tongs, de boire une bière en terrasse, de visiter un nouveau pavillon ou de vous remettre au vélo ? On estime que près de 40% du volume des produits de grande consommation sont influencés directement par la météo.
Il est donc temps que le soleil revienne. Et je ne dis pas ça uniquement pour alimenter la conversation…
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