Faut-il encore parler de crise ? Plus les années passent et plus il apparaît évident que le fonctionnement de notre économie ne sera plus jamais le même. La mondialisation, la construction de l’Europe, les problématiques environnementales, les changements de mode de consommation, l’invasion du tout numérique… ont définitivement bouleversé nos repères. Nous entrons dans une nouvelle ère à laquelle notre modèle économique ne semble pas encore adapté.
C’est dans ce contexte difficile qu’un nouvel événement imprévu est encore venu assombrir notre vision du futur. Les actes terroristes perpétrés contre Charlie Hebdo puis contre l’Hyper Cacher ne seront, en effet, pas sans conséquence sur notre économie.
Une première détonation a déjà atteint nos commerces, principalement parisiens, en vidant leurs allées d’un grand nombre d’acheteurs, et ceci en pleins démarrage des soldes, soit une période indispensable à leur équilibre financier. Un premier bilan fait apparaitre une chute de fréquentation des magasins de 8.5 points au niveau national, et pouvant atteindre jusqu’à 75% pour certains d’entre eux.
La seconde déflagration, à venir, concernera le portefeuille de tous les Français, par l’intermédiaire du gouvernement dont les coûts de lutte contre le terrorisme seront nécessairement revus à la hausse de façon significative. Le déploiement supplémentaire de policiers et de militaires sur notre territoire ne se fera pas sans imposer de nouveaux efforts financiers aux contribuables et viendra sans doute contredire la promesse de François Hollande de mettre un terme aux augmentations de taxes.
Enfin, nul ne sait encore comment évoluera le secteur du tourisme dans notre beau pays qui, à force de tuer son industrie et son emploi, tend au fil des ans, à n’être plus qu’un magnifique parc d’attractions à l’échelle du monde. Le déclenchement d’une nouvelle vague d’attentats mettrait sans doute à mal cette image d’Epinal et creuserait encore un peu plus le déficit de notre balance commerciale. Un scénario qui n’est malheureusement pas à exclure.
La contre-offensive économique voudrait que notre toute nouvelle unité nationale se manifeste maintenant à travers une préférence soutenue pour le « Made in France ». Mais saurons-nous enfin prendre conscience de l’importance de cette valeur ?
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