Selon l’enquête de conjoncture semestrielle des CCI d’Auvergne Rhône-Alpes, 25 % des TPE et PME se déclarent dans une situation de trésorerie difficile ou très difficile.
Sans réelle surprise, 78% d’entre elles ont vu leur chiffre d’affaires du 1er semestre baisser sur un an et une majorité a subi un recul entre 10 et 50%. Pour 13 %, l’effondrement du chiffre d’affaires dépasse même les 50 %, notamment dans le secteur du tourisme. A l’inverse, 11 % ont pu réaliser une progression de chiffre d’affaires, la proportion dépassant les 20 % dans le commerce (détaillants et grossistes). 10 % ont affiché un chiffre d’affaires équivalent à celui de l’année dernière.
Les perspectives ne sont pas très optimistes : près d’une TPE-PME sur deux s’attend à ce que son chiffre d’affaires du 2e semestre soit en recul par rapport à celui du 2e semestre 2019. Environ un tiers s’attend à une stabilité et seulement 15 % à une progression. Si le BTP semble bien orienté, l’industrie prévoit une baisse de son chiffre d’affaires, tout comme le tertiaire ou l’hôtellerie-restauration.
Côté investissements, la prudence est de mise. Le déficit de confiance et les perspectives personnelles peu optimistes se traduisent par des projets d’investissement en repli sur un an. 41 % des TPE-PME prévoient une stabilité de leurs investissements au 2e semestre. La même proportion (41 %) anticipe une baisse et seulement 11 % une progression.
En matière d’emploi, pour 75 % des TPE-PME, le niveau de juillet était stable par rapport au début de l’année. Pour le semestre en cours, la tendance est d’abord à la stabilité des effectifs (72 % des répondants), mais 4 % ne se prononcent pas.
Les TPE-PME mettent le doigt sur de nouvelles difficultés, telles que celles liées à l’approvisionnement (7 % des répondantes), ou la disponibilité des salariés (5 %). Le développement du télétravail et de la numérisation est bel et bien confirmé. Enfin, l’agilité est illustrée par 25 % des entreprises (dans l’industrie comme dans le tertiaire) qui ont proposé de nouveaux produits ou prestations. Le recours à des fournisseurs plus proches est par ailleurs cité par 15 % des sociétés.
Dans ce contexte, quelques-unes se démarquent toutefois : 25 % se disent ainsi sorties d’affaire ou ne pas avoir été impactées par la crise.
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