La région Auvergne-Rhône-Alpes lance un plan de 50 millions d’euros destiné à accompagner le commerce de proximité et les restaurateurs dans le développement de la vente en ligne.
Alors que le World Wide Web a célébré, en 2019, son 30e anniversaire, près de la moitié de la population mondiale – soit plus de 4 milliards de personnes – est aujourd’hui connectée. La décennie 2005-2015 aura vu, notamment, l’e-commerce prendre son essor. À la question « Pourquoi le petit commerce n’a-t-il pas pris le train en marche, au lieu de tenter de recoller au wagon ? », personne parmi les élus politiques ou de chambres consulaires, ou les amicales commerçantes, n’ose se lancer dans quelque explication que ce soit.
Et de toute manière, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Encore que, la Région Auvergne- Rhône-Alpes vient subitement de se porter au chevet du petit commerce en votant une enveloppe de 50 millions d’euros pour aider 50 000 petites entreprises de moins de dix salariés à mieux utiliser le net pour vendre.
Ce nouveau plan régional qui cible commerçants et artisans de proximité, avec ou sans point de vente, ainsi que les commerçants non sédentaires, est tout simplement « vital », selon Philippe Guerand, président de la CCI d’Auvergne-Rhône-Alpes : « Cette initiative de la Région, nous lui en sommes très reconnaissants. À la différence du premier confinement, nous entrons dans cette nouvelle période fatigués, physiquement et mentalement. Nous recevons des appels qui nous bouleversent, à tel point que nous avons dû réactiver notre cellule d’écoute. »
Les forains pas oubliés
Pour leur permettre une (meilleure) présence sur le net, la Région accompagne donc ces entreprises de proximité jusqu’à hauteur de 1 500 euros pour un taux d’intervention de 50 %. Les dépenses éligibles portent sur la création, la refonte ou l’optimisation d’un site Internet ou d’un site d’e-commerce, de même que le renforcement de la présence sur le web. « N’achetez pas sur Amazon si cela ne profite pas à une entreprise de la région ! », a lâché, laconique, Laurent Wauquiez, lors de la présentation du plan.
Un soutien financier est également proposé aux investissements (aménagements intérieurs et extérieurs, équipements professionnels, mobiliers, véhicules…) destinés à mettre en place et développer la vente à distance avec livraison et la commande à emporter avec point de vente (cliquer-retirer). La subvention est comprise entre 500 et 5 000 euros (80 % maximum).
Enfin, un budget est prévu pour accompagner les commerçants qui vendent sur les marchés et les forains, en finançant leurs dépenses d’investissement liées à l’installation ou à la rénovation du point de vente (en neuf ou d’occasion) : véhicules, matériels, mobiliers, barnums, enseignes, parasols et équipements informatiques… La subvention est comprise entre 500 et 10 000 euros et le taux d’intervention s’élève à 25 %.
Par Éliséo Mucciante
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