Leader mondial des fournitures scolaires et de bureau, Maped a reçu jeudi 20 février 2020 le ministre de l’Economie et des Finances. Une visite consacrée, entre autres, à la décarbonation de l’industrie.
Bruno Le Maire a visité, jeudi 20 février, l’entreprise Maped à Argonay. Le leader mondial des fournitures scolaires et de bureau vient de remporter un appel à projet de l’Ademe dédié à l’éco-conception des produits. « Il est un exemple d’industrie décarbonée : utilisation de biogaz et d’énergies vertes, suppression des plastiques, baisse des consommations…. », assure le ministre de l’Economie et des Finances. La visite a été suivie par une table-ronde rassemblant des industriels, des acteurs du monde économique et des collectivités. A l’ordre du jour, la décarbonation de l’industrie mais Bruno Le Maire a aussi interrogé les acteurs économiques sur leurs préoccupations.

Un tsunami pour le décolletage
Parmi les sujets d’inquiétude, les conséquences de la part grandissante des motorisations électriques sur le décolletage. « Un tsunami va arriver », reconnaît Bruno Le Maire. L’industrie de la vallée de l’Arve qui travaille à 60% pour l’automobile est concernée au premier chef : une voiture électrique compte beaucoup moins de pièces qu’un véhicule classique, ce qui divise par 4 ou 5 le chiffre d’affaires généré pour le décolletage . « Nous avons prouvé notre capacité à évoluer à travers l’histoire. Nous avons besoin d’être accompagné dans l’élaboration d’un nouveau plan prenant le relais d’Expansion 2020 et, plus tard, dans la mise en œuvre des actions qui en découleront pour trouver de nouveaux marchés, faire évoluer les métiers», plaide Lionel Baud, le président du Syndicat national du décolletage.
Fiscalité
Autre sujet de préoccupation, la fiscalité. D’une même voix, les industriels se disent prêts à payer des impôts sur leurs bénéfices mais jugent les impôts de production trop importants. Ils ne cachent pas non plus tout le mal qu’ils pensent du versement transport : « C’est un peu la double peine, sur Annecy, nous contribuons à hauteur de 60% au financement des transports en commun alors que 6 à 7% seulement de nos salariés les utilisent. » Des chiffres qui viennent renforcer la détermination des entreprises de la vallée de l’Arve à refuser l’instauration d’un prélèvement voulu par des collectivités pour financer la mise en place de transport en commun.
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