Commerce : le Village des Alpes a le champ libre

par | 09 novembre 2017

Les derniers recours épuisés, le village de marques va pouvoir sortir de terre.

« Après neuf ans de travail intensif, nous avons enfin obtenu toutes les autorisations. Le Village des Alpes peut donc être lancé officiellement », se réjouit Mayte Legeay, directrice de Neinver France (à gauche sur la photo, aux côtés de Patrick Perreard, président de la communauté de communes du pays bellegardien, et de Valérie Thomas, responsable marketing de Neinver France), pour qui ce délai se trouve dans la norme administrative française, voire européenne, sur ce type de projets. Les derniers obstacles ont été levés cet été, mais la société espagnole, prudente, a préféré attendre l’automne et l’épuisement des délais de recours, pour communiquer.

Le calendrier des travaux est désormais en cours d’élaboration, avec en ligne de mire, une ouverture en 2020 et une commercialisation des espaces dès 2018. Le budget est estimé à 80 millions d’euros. Les entreprises du département, à la demande des élus, devraient en profiter largement pour la construction — il est par exemple prévu de faire travailler la filière bois —, comme, plus tard, pour la maintenance et l’entretien du site.

Synergie

Construit sur la commune de Châtillon-en-Michaille, le Village des Alpes comptera 16 000 m2 d’espaces de vente — soit environ 90 boutiques et deux ou trois restaurants — sur 14 ha. « Nous serons sur un site assez conceptuel, haut de gamme, premium, avec une architecture assez proche du bâti, de l’environnement local. Ce sera un centre commercial à ciel ouvert, un village alpin, avec une promenade, décrit la directrice. Nous accueillerons des marques qui ne sont pas implantées dans la région, comme Desigual, Calvin Klein… Des marques que la clientèle va pouvoir découvrir et acheter ici, plutôt que sur Lyon ou Genève. Nous n’aurons pas, en revanche, d’offre de proximité, ni alimentation, ni coiffure… Notre objectif, c’est de travailler en synergie avec l’offre de centre-ville, à Bellegarde-sur-Valserine. D’ailleurs, nous souhaitons proposer aux commerçants locaux d’ouvrir sur le Village des Alpes, des boutiques de déstockage. Car le concept d’un village de marques n’est pas de vendre les collections du moment, mais celles de l’année d’avant, à prix réduit. Cette pratique, l’outlet, permet de donner une seconde vie à des produits qui, autrement, seraient voués à la destruction. La France a de toute façon une législation spécifique qui réglemente les ventes des villages de marques et des magasins d’usine, leur interdisant de vendre les modèles récents. Et nos boutiques s’engagent par contrat à respecter la loi, sachant que la DGCCRF passe régulièrement pour effectuer des contrôles. »

Atout touristique

Neinver, qui sait bien combien l’opposition au projet a pu être forte, insiste sur cet argument. « Nous nous inscrivons sur des marques nouvelles, une offre complémentaire des magasins de centre-ville. Nous ne sommes pas en concurrence, développe Mayte Legeay. Nous ciblons une clientèle qui vient de loin, de surcroît, plus d’une heure de trajet en moyenne. Nous espérons notamment capter la clientèle suisse qui a l’habitude de traverser la frontière, mais ne s’éloigne guère des centres commerciaux les plus proches. Nous souhaitons les inciter à aller voir plus loin, peut-être découvrir le centre de Bellegarde ou chausser une paire de skis sur le plateau du Retord. Notre village constituera un atout touristique supplémentaire. » Neinver songerait même à organiser des navettes depuis la gare TGV de Bellegarde, pour éviter à ses visiteurs de prendre leur voiture. Le centre-ville bellegardien deviendrait alors un passage obligé.


Par Sébastien Jacquart

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