Villages Clubs du Soleil remonte la pente

par | 18 juin 2018

Le numéro un français des vacances familiales en tout compris a renoué avec des résultats bénéficiaires, mais ceux-ci sont liés à des éléments exceptionnels compensant le coût de la fusion avec Renouveau vacances.

 


Cet article est issu de notre magazine Eco Savoie Mont Blanc daté du 25 mai 2018. Il vous est exceptionnellement proposé à titre gratuit. Pour bénéficier de l’intégralité des articles parus dans nos différents titres en version papier ou numérique, c’est ICI.


 

«On a peut-être péché par excès d’optimisme. Il nous faudra quatre à cinq ans pour retrouver des résultats d’exploitation bénéficiaires, et non pas trois ans comme on l’avait espéré.»

Alex Nicola, le président de Villages Clubs du Soleil (VCS), ne cache pas que la fusion intervenue en 2014 entre son groupe et le Savoyard Renouveau Vacances a été difficile à digérer. Les mauvaises surprises se sont accumulées, à commencer par l’état dégradé du parc immobilier repris (15 villages représentant 5800 lits à fin 2013).

«On est plus près des 4 à 5 millions d’euros à investir dans chaque établissement Renouveau que des 1 à 2 millions d’euros qui avaient été envisagés. À Morzine par exemple, l’établissement était dégradé et comprenait un appartement qui avait été vendu et que VCS a dû racheter. Nous avons encore été contraints de finaliser le rachat du centre de La Baule que Renouveau avait initié avec un séquestre de 700000 euros, soit 10% du montant de la transaction alors que le pourcentage habituel est de 5%», soupire Alex Nicola.

Fréquentation en hausse

L’impact de ces difficultés est, en partie, compensé par les bons résultats enregistrés cet hiver. En hausse de 8 % par rapport à l’année précédente, le chiffre d’affaires hivernal s’est élevé à 41,5 millions d’euros, avec 68000 vacanciers accueillis représentant 480000 journées, soit un taux d’occupation moyen de 86%. Le groupe se félicite par ailleurs d’un niveau de satisfaction record : 98 % des clients interrogés déclarent qu’ils souhaitent à l’avenir revenir dans un de ses établissements. Les prévisions pour l’été 2018 sont tout aussi favorables avec, en avril, un carnet de commandes bien rempli et un chiffre d’affaires prévisionnel atteint à 60%.

Cette croissance s’explique, entre autres, par le développement de l’offre. En Bretagne, l’ancien village Renouveau de Beg Meil rouvre ses portes après six mois de travaux et 4 millions d’euros d’investissement. À Oz-en-Oisans, 14 millions d’euros ont été consacrés à la réalisation d’un nouveau village de 350 lits. À Marseille encore, l’établissement de la Belle de Mai aménagé dans une ancienne maternité a bouclé son premier exercice sur un chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros conforme aux prévisions. VCS a investi 5 millions d’euros en 2017 et s’apprête à injecter 9 millions d’euros en 2018.

En parallèle, le groupe s’est séparé des résidences Renouveau de Souraïde au Pays Basque et Loctudy en Bretagne. À Barcarès, enfin, il s’est retiré du site qui était exploité en lien avec Vent du large et VVF Villages. « VVF s’est porté acquéreur de notre participation. L’exploitation par plusieurs opérateurs avec des services communs était compliquée et ne permettait pas de distinguer les prestations de chacun», précise Alex Nicola.

Un parc en évolution

D’autres évolutions sont à venir comme l’ouverture, en décembre 2018, du village des 2 Alpes (635 lits) aménagé dans un ancien bâtiment du Club Med. À l’affût d’autres opportunités de reprise de sites en montagne et en ville, VCS exploite actuellement un parc de 19 établissements représentant près de 7000 lits sur l’ensemble du territoire national.

Leader en France sur le secteur des vacances familiales en formule tout compris, le groupe a bouclé son exercice 2017 sur un chiffre d’affaires de 63,5 millions d’euros, en hausse de 3%. «Conformes à nos prévisions, nos résultats seront excédentaires en 2018, mais ils bénéficient d’opérations exceptionnelles comme la vente d’établissements, tempère Alex Nicola. Notre objectif est de retrouver au plus vite un équilibre d’exploitation réel.»Sophie Boutrelle

 


Cet article est issu de notre magazine Eco Savoie Mont Blanc daté du 25 mai 2018. Il vous est exceptionnellement proposé à titre gratuit. Pour bénéficier de l’intégralité des articles parus dans nos différents titres en version papier ou numérique, c’est ICI.


 

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