Allez. A nouvelle année, nouvelles habitudes et changement de points de vue. Alors pour une fois, cessons de taper sur nos hommes politiques et de les charger de tous les maux de notre pays, et intéressons nous plutôt à notre propre comportement. Ou plus exactement à celui des autres contribuables puisqu’il est, parait-il, plus facile de voir la paille dans l’oeil de son voisin que la poutre dans le sien…
Donc, partons du fait établi qu’une large majorité de Français s’oppose au gouvernement actuel, lui reprochant son manque de cohérence et, plus encore, de résultats. Lors des dîners en ville comme des repas de famille, chacun y va alors de son petit commentaire sur les erreurs commises par la majorité ou la minorité et sur son désaccord avec toute nouvelle proposition de loi.
Mais une fois les critiques formulées, que faudrait-il changer pour donner un nouvel élan au pays ? C’est ici que le bât blesse. Car, selon une récente étude de l’institut CSA, si 56% des interrogés affirment qu’il convient de réformer la France en profondeur et si beaucoup trouveraient même des vertus à la révolution, ils ne sont pourtant pas nombreux à vouloir toucher aux grands principes qui caractérisent le modèle de gestion hexagonal. Nos systèmes de retraite, d’assurance maladie et d’éducation sont largement plébiscités de même que nos principes laïques, notre appartenance à l’Europe et l’organisation de nos territoires.
Il semble ainsi plus facile de critiquer que de proposer, plus confortable de dénoncer que de renoncer à ses avantages. Le changement oui, mais à condition qu’il ne vienne pas empiéter sur mes propres habitudes de vie…
Il existe pourtant au moins un domaine dans lequel le peuple semble plus réaliste que les hommes politiques : celui de la croissance économique. En effet, conscients de la situation actuelle, les électeurs sont, pour leur part, majoritairement favorables à une augmentation de temps de travail par un retour à la semaine de 39 heures.
Voici qui donne une idée de ce qu’attendent prioritairement les Français de ceux qu’ils ont élu. Faisons le vœux qu’ils soient entendus en 2015.
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