Volutes

par | 20 juin 2013

La première fois que j’ai entendu parler de vapoteur, j’ai cru qu’il s’agissait d’un nouvel appareil ménager pour nettoyer les vitres. J’ai ensuite compris qu’il désignait les utilisateurs de cigarettes électroniques, ce nouvel objet du quotidien qui permet de simuler l’acte de fumer par aspiration de vapeur.

La e-cigarette est pensée pour le succès. Sa vapeur contiendrait moins de produits cancérigènes et peut même, si on le désire, être consommée sans nicotine. Son utilisation offre ainsi l’avantage d’être beaucoup moins nocive qu’une vraie clope, et d’être autorisée dans les lieux publics.

Des arguments qui pourraient bien m’inciter à jeter mon – presque – désuet paquet de vingt aux oubliettes pour m’adonner à la joie saine de la vapotation. Des arguments qui pourraient même donner envie de vapoter aux allergiques de la cigarette comme aux maniaques de la santé.

Et c’est bien le problème : pour ses détracteurs, la e-cigarette pourrait encourager à fumer !
Contrairement aux voitures surpuissantes qui ne nous incitent pas à aller trop vite ? Aux produits à base d’huiles hydrogénés qui ne nous incitent pas à manger trop gras ? A l’alcool qui ne nous incite pas à dire des phrases idiotes ? Aux téléphones portables qui ne nous incitent pas à développer des tumeurs du cerveau ? Ou à la multiplication des gadgets numériques qui ne nous incitent pas au surendettement ? Lorsqu’un nouveau produit arrive sur le marché légalement, c’est généralement pour y rencontrer son public et permettre à l’entreprise de se développer.

La volonté du gouvernement de toujours vouloir ménager la chèvre et le chou est exaspérante. Soit on applique le principe de précaution parce qu’on ne connaît pas réellement la nocivité du produit, soit les arguments avancés par les constructeurs sont acceptés et le consommateur retrouve sa liberté de choix.

En maintenant un niveau de taxes comparable aux vraies cigarettes, mais sans en assumer les conséquences sanitaires, l’Etat pourrait même trouver dans ce produit la satisfaction de recettes supplémentaires. Quant aux chefs d’entreprises, ils se réjouiront de ne plus voir leurs salariés quitter régulièrement l’enceinte de l’entreprise pour leur « pause clope », qui d’après une récente étude, représenterait quand même un manque à gagner de 2 350 euros par employé et par an.

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