Victime d’un incendie criminel fin septembre, l’entreprise a retrouvé une partie de ses activités.
Après l’incendie criminel qui a ravagé en partie leurs locaux, dans la nuit du 27 au 28 septembre, les Établissements Gesler, à Hotonnes, ont repris leurs activités d’abattage, lundi 14 janvier. « Nous sommes en phase d’essais jusqu’à la fin de la semaine, après la remise en route du groupe froid. Lundi, nous avons pu abattre 14 bêtes, mercredi nous prévoyons d’en abattre une vingtaine, précisait le lendemain la directrice générale, Myriam Gesler. Nous cherchons à nous assurer que tous les équipements fonctionnent normalement, avant de reprendre un rythme habituel, de 220 à 230 bêtes tuées par semaine, ce qui demandera encore un peu de temps. Pour l’instant, nous ne pouvons faire que de la carcasse. On ne peut pas encore faire de désossage. Nos locaux ne sont pas encore reconstruits. Nous n’avons pu, au cours des dernières semaines, que décontaminer les bâtiments qui ont été épargnés par le feu. » Il reste à reconstruire l’atelier de découpe et l’atelier de salaison, ce qui devra attendre le printemps, conditions météo hivernales obligent. Ainsi sur les 80 salariés que compte l’entreprise, seule une moitié d’entre eux ont pu reprendre le travail.
Solidarité
Même si la société n’est pas au bout de ses peines, l’heure était au soulagement, au moment de reprendre les activités. « Nous avons bénéficié d’une solidarité formidable, remercie Myriam Gesler. Le jour même de l’incendie, nous avions des solutions pour abattre les bêtes, chez nos confrères de l’abattoir de Corbas. Chaque semaine nous a apporté de nouvelles solutions informatiques ou autres. Nous n’avons pas encore retrouvé nos deux jambes, mais déjà un certain équilibre. »
Sur la foi des enregistrements des caméras de surveillance du site, qui « montrent, sans aucune ambiguïté, que cet acte criminel a été perpétré par des individus équipés et organisés », la directrice générale avait interpellé le ministre de l’Agriculture, à l’occasion du sommet européen de l’élevage, le 4 octobre à Aubières (Puy-de-Dôme), dénonçant un « terrorisme alimentaire ». Quelques jours plus tard, l’attentat était revendiqué par des individus se réclamant, entre autres, de l’antispécisme.
Par Sébastien Jacquart
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