Refusant le « terrorisme alimentaire » des antispécistes, Myriam Gesler demande au Gouvernement d’agir pour « arrêter et condamner leurs exactions ».
Directrice générale des Établissements Gesler, Myriam Gesler, a profité du sommet européen de l’élevage, le 4 octobre à Aubières (Puy-de-Dôme), pour interpeller le ministre de l’Agriculture, après l’incendie qui a ravagé les locaux de l’entreprise à Hotonnes, le 27 septembre. Evoquant les enregistrements des caméras de surveillance qui « montrent, sans aucune ambiguïté » l’aspect criminel du sinistre, elle conclut au « terrorisme alimentaire ». « Sans présumer des résultats de l’enquête en cours, les récentes manifestations et dégradations de boucheries, la nécessité pour certains bouchers de placer des vigiles aux portes de leur magasin, les insultes et commentaires violents sur les réseaux sociaux, et aujourd’hui l’incendie criminel de nos abattoirs nous conduisent à penser nous avons été victimes […] de l’action de ceux qui souhaitent exercer cette dictature alimentaire Dans notre pays, 5% des gens se déclarent végétariens et 0,4% sont végétaliens ou « vegans ». La très grande majorité respectent les choix et pratiques alimentaires des autres. Mais des groupuscules activistes mènent une guerre intolérante et extrême au nom d’une théorie dite “antispéciste”. Leurs actions sont ni plus ni moins que du terrorisme contre les producteurs de viande et de fromage. […] Nous ne pouvons dorénavant plus accepter que les autorités n’agissent pas fermement pour arrêter et condamner leurs exactions. »
La dirigeante a rappelé que la filière viande faisait travailler 1 million de personnes en France. La destruction de l’abattoir Gesler, deuxième employeur du Valromey, a d’ailleurs des conséquences économiques pour tout ce territoire, avec 80 personnes au chômage technique, des éleveurs sans solution d’abattage, etc. L’entreprise a cependant déjà commencé à se retourner. Elle a réussi à délocaliser une partie de sa chaîne d’abattage, a installé des bureaux de fortune aux domiciles de ses dirigeants et espère bientôt rétablir un atelier de découpe hors site, ou même produire rapidement ses salaisons chez certains de ses confrères.

Myriam Gesler (à droite) face au ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert.
MAJ du 8 octobre : Une action revendiquée
Un texte diffusé sur le site Indymedia Nantes et signé des pseudonymes Lune Blanche et Meute Noire a revendiqué, ce week-end, l’incendie de l’abattoir, au nom, entre autres, de l’antispécisme.
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