Sans doute avez-vous déjà entendu cette histoire : des scientifiques auraient réussi à faire cuire un oeuf, simplement en le plaçant entre deux téléphones portables. Une expérience qui laisse présager des effets de ces émissions d’ondes sur nos cerveaux….
Bien sûr cette information n’est en fait qu’un canular, vraisemblablement destiné à décrédibiliser les fabricants et opérateurs de téléphonie mobile. En surfant sur notre peur de l’inconnu et des nouvelles technologies, la blague a cependant pris la dimension d’une véritable légende urbaine, alimentée par l’absence de communication transparente sur les véritables dangers du téléphone portable. Alors, n’y aurait-il pas au moins un petit feu sous cet épais écran de fumée ?
Les différentes études publiées jusqu’alors, à l’instar de l’étude internationale « Interphone » menée sur plus de 10 000 personnes et coordonnée par le Centre International de Recherche sur le Cancer, tendent plutôt à relativiser le danger en concluant à une absence de preuve de nocivité en l’état actuel des connaissances. Une formule qui reste cependant suffisamment ambiguë pour justifier le principe de précaution.
Pourtant les ondes sont partout autour de nous : téléphonie mobile bien sûr, mais aussi téléphonie domestique sans fil, wi-fi, radio, télévision et, comme son nom l’indique, four micro-ondes. Alors pourquoi diaboliser particulièrement une de ces technologies ?
En attendant que les conséquences sanitaires du téléphone portable ne soient établies avec certitude, l’objet et ses nombreuses applications se sont déjà élevés au rang de symboles de liberté. En nous permettant, par exemple, d’être joint à tout moment pour ne pas oublier d’acheter le pain (sic), mais aussi et surtout en s’affirmant, en binôme avec internet, comme les seuls moyens de diffusion d’une information libre et démocratique au service du peuple. N’est ce pas, au moins en partie, grâce à ces NTIC que le pouvoir tunisien a pu être renversé et que celui d’Egypte chancelle dangereusement ?
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