La démolition de la douane de Moellesulaz officialise le début des travaux du tram Annemasse-Genève . Cette liaison de 3,3 Km représente un investissement de 57 millions d’euros.

Avec l’offre de mobilité qu’elle met en place, l’agglomération d’Annemasse compte bien dire adieu aux bouchons et à la pollution. Près de 35 000 véhicules traversent chaque jour la frontière franco-suisse à Pierre-à-Bochet, Moellesulaz, Thônex-Vallard et Fossard. Le tram Annemasse-Genève dont la mise en service est prévue pour fin 2019 permettra d’économiser 7 millions de km réalisés en voiture chaque année, soit 4000 véhicules /jour en moins. Il viendra compléter les autres modes de transports alternatifs à la voiture : le Léman Express pour des trajets longue distance vers Genève, le bus à haut niveau de service (Tango) desservant les principaux lieux de vie et les parkings relais ; la voie verte pour les cyclistes et piétons.

12 000 voyageurs attendus chaque jour

Exploité par les Transports publics genevois, le tram offrira 237 places dont 66 assises. Accessible aux personnes à mobilité réduite, il roulera à une vitesse moyenne de 17,3 km/h et reliera Annemasse à Genève en 11,30 minutes. Un passage toutes les 8 minutes est prévu à la mise en service. La liaison s’étire sur 3,3 km depuis la douane de Moelliesulaz jusqu’au parc Montessuit avec 7 stations séparées d’environ 480 mètres prévues sur les communes d’Ambilly, Annemasse et Gaillard. Le chantier a été amorcé avec la réalisation d’un pont sur la voie ferrée. Début 2017, il s’est concentré sur les opérations préparatoires (enlèvement de candélabres, de feux tricolores, d’arrêts de bus et de certains arbres) et surtout la démolition de la douane de Moelliesulaz. « Un symbole fort du rapprochement qui s’opère avec le tram », souligne Pierre-Jean Crastes, responsable des grands projets à Annemasse Agglo. Les travaux devraient s’achever au printemps 2019 pour une période d’essais et une mise en service fin 2019.

Une longue histoire d’échanges transfrontaliers

Le tram Annemasse-Genève marque la renaissance de la ligne 12 du tram qui franchissait la frontière depuis la fin du 19eme siècle jusqu’à son démantèlement en 1958 en raison de la concurrence de la voiture. Le retour d’un transport structurant en site propre reliant Annemasse à Genève a été évoqué dès le début des années 2000 pour résoudre les problèmes constants d’embouteillage et de pollution. Il s’est concrétisé en 2007 avec la mise en place du projet d’agglomération du Grand Genève. D’un montant de 57 millions d’euros, la phase 1 est financée par la France à hauteur de 58% (communes traversées et Annnemasse Agglo, Département, Région, Etat). La Confédération suisse contribue à hauteur de 40%, l’Europe 2%. Estimée à 28,6 millions d’euros, la phase 2 qui sera lancée en 2020 pour une mise en service en 2022 reliera Montessuit au Pierrier.

Une révolution écologique

La construction du tram est l’occasion de requalifier la rue de Genève, de créer des espaces de vie, d’organiser des centralités commerciales et de faire revenir la nature dans la ville avec 2,5 km de voies engazonnées et 230 arbres qui seront plantés. « Une révolution de la mobilité mais aussi une révolution écologique et urbaine », s’enthousiasme Christian Dupessey, le président d’Annemasse Agglo, pour qui les bouleversements en cours sont à la hauteur de ceux qui ont suivi la construction de la gare.

@Annemasse Agglo.