Pour garder Roger le boucher, tapez 1. Fabienne l’esthéticienne tapez 2. Oui, M6 lance une nouvelle émission de «télé-réalité» autour de l’artisanat : «L’espoir de l’année». Le «pitch» de l’émission : «Ils ont entre 16 et 25 ans… Ils sont bouchers, coiffeurs, pâtissiers, fleuristes ou encore esthéticiennes… Ils ne veulent pas être des célébrités… (Ah bon ? Mais qu’est ce qu’ils font là, alors ?) Ils ne veulent pas être riches… Mais ils veulent être reconnus comme les meilleurs de leur profession. « L’espoir de l’année » part à la recherche de celui ou celle qui défend le mieux les valeurs de l’artisanat, dans sa profession. Pour lui, ce sera l’opportunité de voir son talent reconnu par un jury de professionnels et de porter haut les couleurs de sa profession devant les téléspectateurs. Et pourquoi pas, susciter des vocations dans un secteur qui peine parfois à trouver ses nouveaux talents ? Sur fonds de concours, le programme récompense en effet les qualités inhérentes au monde de l’artisanat : la passion du métier, l’excellence du savoir-faire, le travail acharné, l’ambition professionnelle.»
A la lecture de ces belles intentions, j’étais d’abord tenté de me réjouir. Et puis, je me suis souvenu de ce que nous a proposé la télé-réalité depuis le «C’est qui qu’a pété ?» du Loft 1, à l’Île de la Tentation, en passant par les talents formatés et insipides de la Nouvelle Star ou pire de la Star Academy. Non, de cette télé-là, il ne peut rien sortir de bon. D’ailleurs, le profil des candidats, âgés de 16 à 25 ans, semble trahir déjà les intentions de la chaîne. La «télé-réalité» n’a jamais cherché le moindre talent, seulement des personnalités, des tempéraments, à opposer les uns aux autres. La pertinence d’un Steevy ou la fulgurance d’un Jean-Pascal peuvent-ils vraiment valoriser l’artisanat ? J’en doute. Mais on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise. Un débat philosophique autour de l’ingénuité ?
Pascaline Vuvandung : « De plus en plus de salariés pauvres ont recours à l’aide alimentaire »
Récemment élue présidente de la Banque alimentaire de Haute-Savoie, Pascaline Vuvandung alerte sur les besoins croissants en fonds et en compétences de l’association. Interview. La Banque alimentaire de Haute-Savoie, que vous présidez, va fêter ses trente ans le 30...
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