Jean Castex, accueilli le 3 décembre à Ainterexpo après deux jours de congrès, découvrira les 102 propositions de ses présidents de départements, pas toujours heureux de leur état.
Ce sera le moment de belles retrouvailles comme le monde politique sait en créer, entre élus partageant une vocation qui, entre le temps sacrifié et les problèmes à gérer, peut parfois virer au sacerdoce. Ce sera aussi un moment de travail privilégié et intense, à en juger par le nombre d’ateliers, tables rondes et autres commissions. Ce sera, enfin, le moment de faire entendre son spleen pour ces élus de proximité que sont les conseillers départementaux, pris entre le marteau du quotidien et l’enclume d’un État qui a réduit leurs moyens, sans manquer de les affubler de nouvelles contraintes. À ce niveau, le 90e Congrès des départements des 1, 2 et 3 décembre à Bourg-en-Bresse, se voudra « frondateur ». Souhaitons à Jean Castex de ne pas oublier son stylo le 3 décembre, pour noter les 102 doléances (autant que de départements) exprimées par les présidents des Conseils départementaux pour qui l’État ne tient pas assez compte d’eux. « Le Département est une chance pour la France, il l’a montré durant la crise sanitaire avec sa gestion de la proximité, mais trop de choses se font sans lui. Les antivax reçoivent désormais le RSA, via les conseils départementaux, sans que nous ayons été concertés » glisse à ce sujet Jean Deguerry, président de l’Ain et porte-parole de l’Association des Départements de France.
« Pour réussir les grands défis politiques qui nous attendent, il faut être avec les départements. Les dépenses sociales explosent, le “quoiqu’il en coûte” aura un prix. L’Assemblée nationale a voté à l’unanimité le 22 octobre en faveur d’un “tarif plancher” national de 22 euros par heure d’intervention des services d’aide à domicile en 2022. Pourquoi pas 21 ou 23 ? La politique sociale dans la Creuse n’est pas la même qu’en Seine-Saint-Denis. Nous aurons donc des positions fermes, mais, comme toujours, ouvertes à la discussion », renchérit François Sauvadet, président de l’ADF.
Mille congressistes, ce serait déjà une réussite, mais avec près de 1 200 attendus, c’est un succès ; l’occasion aussi de montrer que l’Ain sait organiser des événements d’ampleur. « C’est 150 000 euros de budget, mais ça vaut la peine, car tous les médias seront là et parleront de l’Ain », se réjouit Jean Deguerry.
Éliséo Mucciante
Bonjour,merci pour cette belle organisation,dommage que la crise sanitaire ai empeché a de nombreux congressistes de pouvoir venir.Je cherche désespérément a revoir des vidéos des discours et en particulier celui de Laurent Wauquier,mais impossible a trouver.Pourriez vous m’envoyer un lien avec son discours .Merci et encore BRAVO
Bonjour,
En termes de replay, on trouve pas mal de choses sur la page dédiée à l’événement sur le site du Conseil départemental de l’Ain, mais pas le discours de Laurent Wauquiez.
https://www.ain.fr/assisesdesdepartements/
Cordialement