Passionné de voyage à vélo, Vincent Vergès, qui a travaillé dix ans dans des magasins de cycle et créé un site d’e-commerce dans ce domaine, a commencé à fabriquer des sacoches de vélo il y a cinq ans. « Je trouvais le choix de produits sur le marché assez limité, alors j’ai confectionné les miennes », sourit le fondateur de Batsoul, qui a installé son atelier dans les locaux d’Oklo, à Seynod. De fil en aiguille (il a appris à coudre avec sa belle-mère), des amis passent commande et, en avril 2021, il lance sa propre marque.
Sa gamme, qui compte désormais six modèles de sacoches pour cadre, guidon et selle, s’adapte sur tous types de vélos. Les 250 pièces qu’il a fabriquées manuellement (notamment pour les cycles Bikle) sont réalisées à partir de tissus recyclés – du polyester pour les parties extérieures, et des chutes de textiles techniques pour les doublures –, « dans une démarche d’upcycling », ajoute l’entrepreneur, qui vise une stratégie RSE.
Cette année, Vincent Vergès a intégré l’incubateur d’OSV, « ce qui m’a permis d’accéder au réseau et de me structurer en m’entourant de professionnels », dit-il, après avoir créé une communauté de 34 000 bikepackers sur Facebook.
D’ici fin 2022-début 2023, il prévoit de lever des fonds (entre 1 M€ et 1,5 M€ idéalement) pour investir dans la R & D, développer la distribution et, bien sûr, créer son outil de production en France. « C’est en cours de réflexion. L’autre solution résiderait dans un outil collaboratif (type Chamatex) pour coproduire avec d’autres marques », avance le créateur de Batsoul, qui rêve de devenir le « Patagonia du bikepacking ».
Si tout se passe comme prévu, Vincent Vergès devrait réaliser un chiffre d’affaires d’1 million d’euros à cinq ans, via la vente de 25 000 sacoches par an.
Patricia Rey
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