Avec un investissement de 17 M€, Bièvre Isère, territoire fortement agricole, joue la carte de la méthanisation. Les trois projets défendus par les agriculteurs démontrent que l’Isère est le terreau des projets d’économie circulaire.
Après Apprieu, en Bièvre Est, qui a vu l’installation du premier méthaniseur 100 % agricole à injection gaz de l’Isère, Bièvre Isère Communauté se lance dans cet enjeu d’avenir pour les territoires. Cela se traduit par le financement d’une étude afin d’apprécier la faisabilité et la rentabilité de l’implantation de 3 méthaniseurs sur son territoire : Méthabièvre à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, Terre Avenir à Saint-Jean-de- Bournay, et La Côte Bièvre à La Côte-Saint-André.
Les résultats positifs de cette étude ont incité les agriculteurs à se fédérer sous forme de collectifs pour organiser le financement et la réalisation de ces méthaniseurs. D’ailleurs, les démarches administratives de ces projets sont approuvées et les travaux de construction vont débuter dans le courant du mois de novembre. Ils seront subventionnés, chacun, à hauteur de 200 000 € par le Département, et par la Région pour 615 000 € (Méthabièvre), et 500 000 € (Terre Avenir et La Côte Bièvre). Ainsi qu’une participation de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie).
Un modèle de transition écologique
La méthanisation est un procédé de fermentation permettant la création de biométhane à partir, en l’occurrence, de déchets agricoles. Le gaz ainsi produit comporte, après filtration, les mêmes caractéristiques que le gaz naturel. Il est alors injecté dans le réseau existant. A partir de la fermentation, la matière organique appelée digestat, est réutilisée pour fertiliser des terres agricoles.
Aujourd’hui, on compte 12 % d’énergie renouvelable sur le territoire. L’objectif est de faire baisser de -20 % la consommation énergétique. Pour ce faire, de nombreuses actions sont mises en place : réhabilitation énergétique de bâtiments publics, étude pour développer l’hydrogène, inauguration d’un parc solaire, promotion des mobilités douces, etc.
La génèse du projet
C’est en 2015 que les élus de Bièvre Isère Communauté, accompagnés par la Chambre d’Agriculture et GRDF, ont initié une politique volontariste de développement de la méthanisation sur le territoire. Le procédé permet de produire de l’énergie en réutilisant des déchets. Elle permet également aux agriculteurs du territoire de diversifier leurs sources de revenu.
Cette méthode innovante de production d’énergie renouvelable permettra le développement d’une économie circulaire vertueuse. Par ailleurs, cette politique s’inscrit dans le cadre du plan climat-air-énergie territorial (PCAET) dont un des 24 objectifs est d’atteindre une part de 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation du territoire d’ici 2030.
Par Carole Muet
Bravo ! Les épandages de digestats pourront ainsi aller fournir les nappes phréatiques en nitrates, les airs en particules fines et GES, et les sols pourront être un peu plus appauvris …
Le CSNM
Bonjour Monsieur Chateigner. Pourquoi racontez-vous n’importe quoi ? Les épandages de digestat sont-ils aussi responsables de la faim dans le monde, de la première guerre d’Irak et du trou de la couche d’ozone ?
Pour des informations scientifiques de qualité, j’invite les lecteurs à se rendre sur https://www.infometha.org/effets-agronomiques/digestat
on comprend pourquoi les riverains sont inquiets ! De 1992 à 2017, 18 cas d’incendie et 15 cas d’explosion ont été recensés en France dans les unités de méthanisation ; les installations de méthanisation comportent des risques pour la population et l’environnement, mais aussi pour le personnel ! : https://www.officiel-prevention.com/dossier/incendie/stockage-de-produits-inflammables/la-prevention-des-risques-professionnels-des-installations-de-methanisation