L’établissement propose aux futurs pompiers, policiers, gendarmes, etc., un cursus faisant la part belle à une approche par les compétences.
Ils se préparent à devenir pompiers, gendarmes, policiers, agents de sécurité, etc. Pour 15 places de CAP, l’établissement reçoit quelque 180 candidatures. Idem pour la seconde Bac pro et ses 18 places. C’est peu dire que la nouvelle filière sécurité créée par le lycée Carriat, à Bourg-en-Bresse, attire. Le CAP a ouvert en 2016, le Bac en 2019. Aujourd’hui, 78 élèves, sélectionnés sur dossier généralement après la troisième, parfois après la seconde, suivent ce cursus. Ils seront une centaine, l’an prochain, avec l’entrée en terminale de la première promotion. Des élèves qui se distinguent de leurs camarades des autres filières, par leur tenue, rouge ou noire, selon la nature des enseignements reçus.
Pratique et théorie
Invité à découvrir l’établissement, Patrick Escoffier, représentant du Centre de formation de la police à Chassieu, a salué la chance des élèves, de bénéficier d’une approche par les compétences, avec tout le matériel nécessaire. Les représentants de la gendarmerie, de la police ou encore, de l’armée avaient en effet été conviés, le 8 octobre, à signer une convention qui facilitera l’entrée en stage, des jeunes dans leurs services. Ils ont visité les locaux et assisté à des démonstrations des savoir-faire déjà acquis en quelques semaines de formation : palpation, extinction d’un feu de friteuse, évacuation d’une victime hors d’un local enfumé, massage cardiaque, capacité à reconnaître et classer les armes par catégories… Le cursus prévoit même des exercices en conditions réelles, en compagnie des pompiers et des gendarmes. Mais, l’enseignement n’est pas que pratique. Il est aussi théorique, notamment avec une approche de la réglementation incendie, du Code pénal, du Code de procédure pénale et du Code de la sécurité intérieure.

« En matière de secourisme, les élèves sont conduits jusqu’au niveau équivalent à celui des équipiers pompiers. Les deuxièmes années sont régulièrement conduits à transmettre aux premières années, ce qu’ils ont appris. Cela permet aux uns et aux autres de mieux assimiler les cours, et aux enseignants d’être plus disponibles pour les élèves qui en ont le plus besoin », relève Alexandre Ramos, l’un des professeurs de la filière.
Variété des métiers
La loi impose aux personnes souhaitant exercer un métier de sécurité privée d’obtenir, avant leur entrée en formation, une autorisation préalable ou provisoire délivrée par le CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité). Les élèves sont conduits à effectuer cette démarche eux-mêmes. « Elle permet de vérifier leurs antécédents et facilite leurs demandes de stage », note encore le professeur. « À travers une formation variée aux métiers de la police, de la sécurité et de l’incendie, nous sommes sûrs de voir nos élèves trouver un poste au terme de leurs études », ajoute Christophe Chapuis, le proviseur de l’établissement. Quelque 60 millions d’euros de travaux ont été réalisés, ces dernières années, sur le lycée Carriat, ce qui lui permet de bénéficier « d’un outil de travail extraordinaire ».
Cette filière-ci a en tout cas séduit les acteurs du secteur. Tous ont salué l’énergie des élèves. « Nous vous accueillerons avec le même dynamisme et le même sérieux, a promis le colonel Yannick Bellemin-Laponnaz pour le groupement de gendarmerie de l’Ain. C’est même dommage que vous ne soyez pas plus nombreux car nos besoins sont énormes. » Et le lieutenant-colonel Philippe Hoarau d’ajouter pour l’armée : « Vous trouverez votre place. Votre passion sera votre meilleur atout. »

L’esprit Carriat
Le lycée professionnel aime à mettre en relation les différentes sections. Ainsi, les élèves de la filière sécurité bénéficient pour apprendre à maîtriser les différents types d’alarme incendie, d’un outil unique, conçu pour eux par leurs camarades de la filière menuiserie.
Par Sébastien Jacquart

Pour être précis par rapport aux services présents, les Sapeurs Pompiers n’étaient pas présents à la signature de la convention.
Pour le moment aucune solution sur l’accueil des élèves a été trouvé.
Merci. Je corrige ça. C’était évident pour moi qu’ils devaient être là. Mais apparemment, non.