Cénord toujours aussi dynamique

par | 08 mars 2019

Les espaces vacants laissés par le départ de Dupont-Bedu Transport ont rapidement trouvé preneurs. Proche du centre-ville, la ZAC reste très demandée.

Depuis la mi-2017, quand l’entreprise de transports Dupont-Bedu — passée dans le giron de Sobotram — s’est installée sur la zone Cadran, au sud de l’agglomération, de nouvelles inquiétudes s’étaient fait jour autour de la zone Cénord, à Bourg-en-Bresse. Le transporteur y laissait en effet vacants, quelque 10 000 mètres carrés de locaux et 40 000 mètres carrés de terrains. Or, si Cénord a été requalifiée en 2012, elle n’en reste pas moins une zone ancienne, créée en 1965. Finalement, les choses se sont déroulées bien mieux qu’on ne pouvait le craindre. La vieille dame a témoigné d’un dynamisme intact.

« La moitié des bâtiments a été vendue, l’autre est louée, annonce Jean-Pierre Bedu, propriétaire du site autrefois occupé par l’entreprise de transport. Il ne reste, à la location ou à la vente, qu’un bâtiment de bureaux en R+1 de 400 mètres carrés qui correspond aux anciens locaux administratifs de Dupont-Bedu. Déjà présents, France Boisson et le service d’entretien technique des matériels de La Poste restent locataires. Transports Jeantet a loué un bâtiment de stockage 2 000 mètres carrés, avec des quais, un métallier 500 mètres carrés d’ateliers. »

Du côté des acheteurs, le négociant Richardson s’est offert le parking qui se trouvait derrière ses locaux pour pouvoir agrandir. Les travaux viennent d’ailleurs de s’achever. Aftral a acquis des surfaces bâties et non bâties pour regrouper ses activités de formation professionnelle des conducteurs poids lourd et caristes. Au Faîte, négociant pour les entreprises de couverture, charpente et isolation, s’installe sur 2 000 mètres carrés. Et BCD, fabricant de boyaux alimentaires, s’est payé un entrepôt qu’il compte transformer en site de production et de stockage réfrigéré.

Attractivité

« La rue d’Arsonval est assez cotée, plus que je l’imaginais. Elle intéresse notamment les entreprises de négoce, qu’elles interviennent en BtoB ou en BtoC. Les concessionnaires automobiles présents sur zone sont également demandeurs d’espaces, commente Jean-Pierre Bedu. Certes, les bâtiments anciens se vendent moins bien que des bâtiments récents, par exemple sur Norélan, mais la proximité de Cénord avec le centre-ville et l’accès aux transports en commun la rendent assez attractive. C’est une zone identifiée et connue. »

Pourtant, rénover un bâtiment ancien peut être lourd et n’a rien d’évident, si l’on ne sait pas quel type d’activité est susceptible de s’implanter. « J’avais hésité à démolir pour vendre le terrain nu, confesse le propriétaire. Mais, mes inquiétudes ont été assez vite levées. J’ai reçu pas mal de demandes, dont certaines n’ont pas abouti à cause des engagements déjà pris. Les changements de destination des bâtiments et les rafraîchissements qui vont avec, contribuent à redonner un coup de jeune à cette zone et à la redynamiser. On a simplement moins d’industrie et plus de négoce. »

Sécurité

Du côté de la communauté d’agglomération, on confirme ne plus avoir d’inquiétude. « Les choses se sont finalement réglées de privé à privé, observe Michel Fontaine, vice-président en charge de l’économie. Cénord évolue bien. Il y a une vraie demande pour cette zone. Il est vrai que parfois nous avons des bâtiments qui ne correspondent plus à la demande. C’était le cas de certains quais des bâtiments Dupont-Bedu. Mais, nous sommes dans une bonne dynamique économique et ils sont rénovés petit à petit. Nous accompagnons les entreprises dans cette démarche, à travers un cahier des charges et quelques prescriptions environnementales. » Et l’élu de rappeler qu’outre les travaux de requalification entrepris ces dernières années, la collectivité avait investi dans la pose de caméras de vidéoprotection qui semblent avoir répondu aux attentes des entreprises installées, en termes de sécurité.


Retour sur la requalification

Les enjeux qui ont présidé à la requalification de Cénord, conduite en 2012 pour 5,3 millions d’euros, consistaient à ancrer durablement les entreprises sur le territoire, de satisfaire les attentes des industriels en matière de signalétique et de flux de circulation et de doter la zone d’un niveau qualitatif fort.


Par Sébastien Jacquart

Une Eco de l'AinCet article est paru dans ECO de l’Ain du 7 mars 2019. Il vous est exceptionnellement proposé à titre GRATUIT. Pour retrouver l’intégralité des articles de notre hebdomadaire mais aussi de nos suppléments et hors-séries, c’est ICI.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Découvrez également :

Formation : l’Inseec Chambéry ouvre le chapitre BTS

L’école supérieure de commerce et de gestion savoyarde ouvre en septembre son premier BTS. D’autres pourraient suivre dans les années à venir. Si, jusqu’à présent, les étudiants désireux d’intégrer l’Inseec de Chambéry avaient le choix entre de nombreux bachelors...

LIRE LA SUITE

Publicité