La journée du 1er juin a été consacrée au rappel des règles de prévention, dans un contexte de forte amélioration des indicateurs.
Si la sûreté nucléaire est évidemment la préoccupation numéro 1 de la centrale du Bugey, celle-ci a décidé de réaffirmer la sécurité des 1 400 salariés et 400 prestataires extérieurs qui interviennent sur le site, comme l’un de ses enjeux majeurs. La journée du 1er juin était donc entièrement consacrée à cette thématique. « Ce temps fort, devenu rendez-vous annuel, sert notamment à valoriser les initiatives prises par les services. Nous avons libéré du temps à nos personnels pour permettre à chacun d’y participer, précise le directeur d’unité, Pierre-Louis Boyer, pour qui une réelle dynamique s’installe sur le site. Notre indicateur phare, les accidents du travail avec arrêt est en forte baisse. Nous n’en avons eu qu’un depuis le début de l’année. Idem pour les accidents sans arrêt de travail, au nombre de huit. »
Vigilance partagée
C’est une glissade sur une plaque de verglas, le 16 janvier, qui a provoqué la blessure d’un salarié. « Un accident évitable », considère le directeur. Aussi, en plus de l’approche traditionnelle de la sécurité basée sur la règle, la centrale a lancé début avril, une Vigilance partagée. « C’est une démarche volontaire où l’on s’engage à signaler un problème quand on en repère un, où l’on n’hésite pas à interpeller l’autre si l’on considère qu’il se met en danger et où l’on accepte d’être interpellé soi-même, explique Pierre-Louis Boyer. Plus de la moitié de nos personnels ont accepté de s’inscrire dans cette approche. »
Si un nouvel épisode de verglas se produit, cette fois, les équipes devraient avoir le réflexe de le signaler. Elles peuvent s’adresser à deux services (« maintien en état exemplaire du site » ou « sécurité et radioprotection ») à même de mettre en place un balisage et de prendre des mesures correctives. Le cas échéant, c’est la condensation d’une clim qui avait gelé. L’ensemble des climatisations du site seront donc inspectées avant le prochain hiver. Dans la même logique, les presque accidents sont déclarés et analysés pour évaluer leur risque de récurrence et les corrections possibles.
Risques vitaux
Jeudi 1er juin, une quinzaine de stands, dressés soit par les services, soit par les prestataires, abordaient différentes thématiques, notamment en lien avec les risques vitaux identifiés par l’entreprise : les chutes de hauteur, l’électrisation, l’écrasement par une charge pendant un levage et l’irradiation par un tir radiographique. Des sujets abordés sous différents angles comme le contrôle des échafaudages, l’équipement des cordistes, ou les manutentions manuelles, pour le travail en hauteurs. D’autres thèmes étaient plus liés à l’activité du site, à l’image de la construction dans le cadre des mesures post-Fukushima, des bâtiments DUS destinés à abriter des générateurs de secours en cas de rupture d’alimentation de la centrale. « Une opération de génie civil avec ses propres enjeux de sécurité », note le directeur. De quoi entretenir la dynamique en place.
Par Sébastien Jacquart
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