Les températures de ce début de printemps, quatre degrés supérieurs aux moyennes saisonnières depuis plus de huit semaines consécutives, inscrivent cette saison comme une des plus chaudes depuis 1900. Et l’absence chronique de précipitations alliée à ces conditions idéales d’évaporation, nous rappelle déjà les grandes sécheresses de 1959 et de 1976. Les sols sont déjà aussi secs qu’au mois de juillet, comme me le confirme le très faible niveau d’eau du puits creusé au fond de mon jardin.
Faudra-t-il créer un impôt spécial comme il y a 35 ans ? La ministre de l’écologie assure qu’il est trop tôt pour imaginer de telles mesures, mais a cependant convoqué une cellule de crise, réunissant experts, industriels, agriculteurs… pour faire un point global sur cette situation critique et envisager des solutions. Déjà, trente trois départements – dont l’Ain (depuis mardi), le Rhône, l’Isère et le Jura – sont soumis à des restrictions d’eau !
Ainsi ses mesures, conséquences de l’omniprésence d’un anticyclone sur la France, confortent et justifient le lancement du nouveau Plan Climat Energie Territorial, lancé par Bourg-en-Bresse Agglomération et destiné à réduire nos émissions de CO2. Car, pour ne pas pérenniser cette situation, l’homme devra modifier ses comportements. Aujourd’hui, même les scientifiques les plus sceptiques, à l’image de Claude Allègre, semblent prêts à reconnaître une part de responsabilité à notre espèce dans le phénomène de réchauffement climatique…
En attendant, comme le veut la croyance populaire, le malheur des uns fait bien le bonheur des autres. Ainsi, une étude Metnext/Nielsen nous révèle que la météo exceptionnelle a eu un effet notable sur la consommation de certains produits. Par rapport à l’an passé à la même période, les ventes de boissons ont progressé de 5 à 15%, les crèmes dépilatoires de 9%, les glaces détente de 40% et les insecticides de 46%.
Signalons toutefois que, dans ce cas de figure précis, l’adage ne semble valoir que pour le court terme. A plus longue échéance, personne ne devrait malheureusement sortir gagnant de ce changement climatique.
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