Cryptomonnaies : la Suisse s’impose comme leader de la blockchain

par | 01 février 2019

Malgré une année 2018 difficile pour les monnaies virtuelles, l’industrie de la blockchain se porte bien dans la confédération qui est devenue un hub mondial pour ces nouvelles technologies.

Le nombre d’entreprises suisses et liechtensteinoises actives dans la blockchain a augmenté de 20 % entre le 3e et le 4e trimestre 2018, et ce malgré une année compliquée pour les cryptomonnaies. En effet, selon un rapport de la société d’investissement CV VC, en collaboration avec PricewaterhouseCoopers, Strategy & et Inacta, la chute du cours des monnaies virtuelles a fait passer la capitalisation des cinquante plus grandes entreprises de la blockchain des deux pays de 44 à 20 milliards de dollars.

Pour rappel, cette technologie est un registre informatique qui enregistre des informations et des transactions de manière sécurisée, grâce à l’utilisation de procédés cryptographiques. L’ensemble des données de la chaîne est distribuée par blocs aux noeuds du réseau qui la composent, d’où ce nom de blockchain (chaîne de blocs). Ainsi, elle permet de sécuriser les transactions en cryptomonnaie comme le Bitcoin ou l’Ether. La Suisse a d’ailleurs fait un pas important pour renforcer sa place le leader en matière de blockchain et cryptomonnaies avec la création d’une bourse dédiée à ces actifs, en juin dernier, du Swiss Crypto Exchange (SCX), par une start-up éponyme.

4 licornes hélvètes

Plus de 750 entreprises helvétiques et liechtensteinoises spécialisées dans la blockchain sont d’ores et déjà recensées. En Suisse, elle emploient plus de 3 300 collaborateurs, principalement à Zoug et Zürich, une région surnommée la « Crypto Valley ». Cette région abrite en outre quatre “licornes”, c’est-à-dire des entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars. Il s’agit d’Ethereum, Bitmain, Dfinity et Cardana. Mais Genève n’est pas en reste. Elle compte 42 entreprises, dont Taurus Group, qui pourrait selon le rapport émerger parmi le top 50 helvétique. La ville ne manque pas d’atouts. En tant que place financière mondiale, elle a plusieurs cartes à jouer, notamment en matière de gestion de fortune ou de traitement et la sécurisation des données. Genève se classe par ailleurs au troisième rang mondial dans la technologie appliquée à l’innovation financière, selon le rapport fintech 2017 de l’institut IFZ.


Par Romain Fournier

Cet article est paru dans votre magazine ECO Savoie Mont Blanc du 1er février 2019. Il vous est exceptionnellement proposé à titre gratuit. Pour retrouver l’intégralité de nos publications papiers et/ou numériques, et pour soutenir la presse, vous pouvez vous abonner ici.

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