Filament, spécialiste du no-code, et Glibl, la carte de visite dématérialisée, font partie des start-up retenues pour exposer lors du premier Carrefour de l’innovation numérique des métiers de Lyon, les 26 et 27 avril.
Glibl et Filament, deux jeunes entreprises aindinoise ont été retenues par les organisateurs du premier Cinum lyonnais (Carrefour de l’innovation numérique des métiers), les 26 et 27 avril, pour exposer parmi les start-up. Créée en 2021 à Chazey-sur-Ain par Rémi Goutarel et Sébastien Doutre, la première propose une solution de gestion dématérialisée des cartes de visite.
« La carte classique, en papier, a une durée de vie de trois jours, avant de finir égarée au fond d’une poche, d’un tiroir ou dans la voiture. Et elle comporte des informations figées, ce qui oblige à en réimprimer à chaque changement de coordonnées. Il est par ailleurs difficile de se les échanger sans se voir, alors qu’une version dématérialisée peut s’échanger par tous les outils de communication disponibles. Et comme elle est automatiquement mise à jour, une fois le lien créé avec un interlocuteur, il perdure », expose Rémi Goutarel.
« L’utilisateur crée sa carte de visite par l’appli, mais celui qui la récupère n’est pas obligé de l’avoir. Elle apparaît sur une page internet où l’on peut lire, cliquer et télécharger toutes les coordonnées. L’on peut même créer son porte-cartes numérique, sans nécessairement ouvrir de compte, grâce à un mode visiteur. » À ces fonctionnalités gratuites se sont ajoutées les offres payantes pour les entreprises, en début d’année.
Glibl, qui compte une employée en plus de ses fondateurs, mise sur un développement viral, sachant qu’elle compte plus de 3 000 utilisateurs inscrits à date. Et pour ça, le Cinum aura été une bonne affaire ! Installée parmi une grosse cinquantaine de start-up, l’entreprise a pu échanger aussi bien avec les visiteurs qu’avec les autres exposants. Sa solution intéresse en effet, toutes les activités.
Le no-code personnalisé
Filament, elle, s’est donné pour mission de développer des solutions numériques sur-mesure, des outils internes pour les entreprises, en no-code et low-code (sans programmation informatique ou a minima). À cette fin, la société, lancée en février 2021 à Meillonnas, par Nicolas Guasch-Bicking et Denis Guenard, mixe différents outils de programmation visuelle.
« Notre valeur ajoutée, c’est de comprendre le besoin de nos clients, leurs métiers, quitte à les exercer avec eux. Nous allons pouvoir ainsi proposer des solutions adaptées à leur process, plutôt que des outils standards les obligeant à revoir leurs méthodes. À la clé, nous leur apportons des gains de commodité et de fluidité, au bénéfice d’une information juste », présentent les deux dirigeants qui ont participé au Cinum de Lyon sur appel à candidatures.
« C’était intéressant pour nous car le visitorat du salon correspondait à notre cible. Notre cœur d’activité, notre approche et notre utilisation du no-code ont convaincu les organisateurs de nous placer parmi les start-up. Cette participation nous a permis de nouer pas mal de contacts. De plus, les conférences étaient nombreuses et intéressantes, notamment l’une de celles sur le no-code qui a abordé des approches différentes », observent les deux créateurs qui, pour rester pertinents, s’astreignent à une veille de tous les instants sur le sujet.
« Il nous a fallu un an pour décrocher notre premier gros contrat, parce qu’il a déjà fallu vulgariser une technologie finalement assez récente, note Denis Guenard. Depuis, nous doublons notre chiffre d’affaires à peu près tous les six mois. À date, il devrait se situer autour de 150 000 à 300 000 euros à la fin de l’année. » La société, qui emploie quatre personnes, recrute avec l’objectif de compter au moins six collaborateurs, en septembre.
Sébastien Jacquart
0 commentaires