C’est le deuxième groupe, dans l’Ain, à suivre ce programme en contrepartie d’un projet entrepreneurial de transports utiles et solidaires.
Ils sont une douzaine de jeunes Burgiens dits « en rupture », c’est-à-dire ni en emploi, ni en formation, ni suivis par la mission locale. Ils participent depuis le 5 septembre et pour trois mois, à un programme de mobilité vers l’emploi, lancé par la SCIC Mov’Easy by ECF (École de conduite en France). Un programme en plusieurs étapes où ils travaillent en groupe à passer le code de la route, puis le permis de conduire sur véhicule à boîte automatique.
Dans le même temps, ils doivent réfléchir – juste retour des choses, en quelque sorte, pour une formation gratuite, financée par les collectivités locales et l’État –, à un projet entrepreneurial de transports utiles et solidaires sur le territoire. La concrétisation de ce projet occupera le dernier mois de leur parcours. Ils pourront alors suivre une formation de sept heures pour transformer leur permis boîte auto en permis classique.
« L’approche est très différente du travail en auto-école. L’enseignement est plus compact déjà et organisé autour de jeux collectifs, de vidéos… L’idée, c’est de faire groupe », explique Jean-François, animateur Mov’Easy. Et les jeunes apprécient. « J’appréhendais cette formation, raconte l’un d’eux. Chez moi, je n’arrive pas à réviser le code. Ici, de la manière dont les choses sont abordées, j’y arrive mieux. » « On ne fait pas que bûcher le code. On alterne entre théorie et pratique, avec des simulateurs », ajoute l’un de ses camarades. Et tous d’affirmer que l’objectif du permis leur donne une vraie motivation.
80 % de réussite
Ce groupe est le deuxième à suivre ce parcours dans l’Ain, après une première session sur Oyonnax, au printemps. Un troisième parcours doit être prochainement organisé à Montluel. À l’échelle nationale, plus de 20 groupes ont déjà suivi ce programme de mobilité vers l’emploi depuis 2019, soit quelque 280 jeunes.
D’après Mov’Easy, plus de 80 % d’entre eux obtiennent leur code dans les temps et leur permis à la fin de la formation, tandis que 60 % s’impliquent activement dans les projets de transports utiles et solidaires. En comparaison, selon une étude de la Prévention Routière, seuls 7,7 % des candidats au permis le décrochent en moins de trois mois.
Sébastien Jacquart
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