Ça y est ! Et non, cher·e·s lecteurs/trices, ce n’est pas une fake news : le Courrier Économie a définitivement fermé ses portes et tourné la page, vive l’Éco de l’Ain nouvelle génération ! Car, à nouveau locaux, nouvelles habitudes.
On nous appelait encore couramment par notre ancien nom, devenu synonyme d’un charme désuet, prêtant à sourire. Dorénavant – même s’il nous manque encore notre panneau de devanture – l’Éco prend toute sa place. En l’occurrence, sise rue Gabriel Vicaire, à Bourg. Avec une vitrine et une place de choix, nous offrant la possibilité de vibrer au rythme du centre-ville… Une façon, pour nous, de nous réinventer.
N’est-ce pas, d’ailleurs, l’ambition de toute la presse, Aujourd’hui en France, et ailleurs ? Le Monde des médias évolue, nous n’avons d’autre choix que de nous adapter, nous et nos Équipes. Le quotidien britannique Guardian l’a compris à ses dépens. Le journal qui semble jouir d’une renommée internationale sombre lentement mais sûrement vers un gouffre financier certain. Alors, pour tenter de redresser la barre et faire Le Point, le quotidien se mue en format tabloïd. Car s’il était visionnaire, avec une arrivée fracassante et une pérennité incroyable sur le Net, en Échos à sa langue anglaise qui lui confère cette visibilité internationale, il n’en demeure pas moins que le virage du digital conduit à des travers. Et le Guardian porte sa Croix. Car tout est une question d’équilibre. Et l’aspect financier a longtemps été, dans le cas de ce média, relativement laissé pour compte, si bien que la gratuité sur internet était de mise, avec des contenus différents, riches et variés, complétant l’offre print. Voire, la surpassant. Le Guardian a ainsi su se hisser sur le devant de la scène internationale internet, lu aujourd’hui par 150 millions de visiteurs uniques mensuels. Et dans le même temps, sa diffusion papier s’est écroulée de 60 % en dix ans. Ce qui représente la bagatelle d’une perte opérationnelle de l’ordre de 45 millions de livres (dans les 50 millions d’euros). C’est sûr, le web, ça Match. Sauf qu’il faut deux pieds pour marcher.
« Se réinventer… N’est-ce pas l’ambition de toute la presse, Aujourd’hui en France, et ailleurs ? Le Monde des médias évolue, nous n’avons d’autre choix que de nous adapter, nous et nos Équipes. »
Une nouvelle équipe est alors montée à la Tribune pour réaffirmer ses valeurs tout en essayant d’améliorer ce qui peut l’être. Un Progrès Express, pour une Expansion future, à la faveur de laquelle l’Équipe table désormais. Il n’en demeure pas moins vrai que le web séduit encore et toujours plus. Si l’Humanité n’y est pas totalement absente, voire absconse, il semble difficile de calquer sa réussite sur ce seul modèle.
En témoigne notamment le projet de rapprochement de différents groupes de presse que sont Lagardère Active, Mondadori et le groupe Marie-Claire. Chasser en meute semble être une solution de plus en plus privilégiée par les confrères, si l’on se pose en Nouvel Observateur des tendances qui secouent notre métier. N’avons-nous pas, nous-mêmes et à notre échelle, rejoint un groupe ? Mais cette recette peut-elle se suffire ? Tant s’en faut. Différents enjeux se posent. Certain·e·s considèrent que nos lecteurs/trices, ne prennent plus 20 Minutes pour lire dans le Métro. Que le web est roi. Sans tenir un Journal des Finances, force est de constater la puissance du web. Pub et annonces légales, nos principales ressources budgétaires, seront-elles pérennes, notamment avec un Gouvernement qui imagine supprimer l’obligation de publication des AL dans les colonnes des journaux ? Se réinventer, encore et toujours. Pour cela, comptez sur nous, on Phosphore !
Myriam Denis
Rédactrice en chef adjointe
m.denis@eco-ain.fr
0 commentaires