L'édito de Myriam Denis : "With love"

par | 17 février 2017

Allez, cette fois cher lecteur, nous allons sortir des sentiers battus. Sortir de notre vocation purement économique pour (sou)rire un peu – quoique l’économie et la politique prêtent régulièrement à se marrer.

 

Non, pas cette fois me suis-je dit. Pas encore un édito sur la présidentielle qui s’annonce. Une gageure tant il y aurait à raconter… Cette semaine, je vais vous parler d’amour. Et à moins que vous ne viviez dans une yourte perdue au milieu des forêts qui recouvrent une partie de notre département, vous n’avez pas pu passer à côté de cette information capitale : le 14 février, on célébrait la Saint-Valentin.

Qualifiée par certains de parfaitement consumériste, par d’autres de fête désuète ou encore, prônant l’amour obligatoire, celle-ci ne laisse pas indifférent, qu’on l’attende impatiemment ou… pas. Même le très sage et raisonnable site Qapa.fr, spécialisé dans les problématiques de l’emploi, s’empare du sujet, via une très sérieuse étude, publiée à l’occasion de cette date historique. Celle-ci s’intitule : « les femmes entrepreneuses ou dirigeantes face à l’amour ». Tout un programme, vous en conviendrez.

L’introduction de l’étude laisse songeur : « A l’occasion de la Saint-Valentin, Qapa.fr s’est penché sur la délicate question de l’amour lorsque l’on est une femme entrepreneuse ou dirigeante de société. Un parcours du cœur qui ressemble à un parcours de la combattante. » Allons bon !

« APRÈS LE PLAFOND DE VERRE QUI FREINE LES FEMMES DANS LEUR ASCENSION PROFESSIONNELLE, VOILÀ QUE LEUR CURRICULUM LES FREINERAIT TOUT AUTANT DANS LEUR VIE PERSO. »

Après le plafond de verre qui freine les femmes dans leur ascension professionnelle, voilà que leur curriculum les freinerait tout autant dans leur vie perso ! Avec un agenda souvent rock’n roll, elles sont nombreuses à se confronter à des velléités masculines établies et conventionnelles impliquant la construction traditionnelle du couple.

Pourtant, même s’il leur arrive, selon cette étude, d’avouer faire passer leur vie professionnelle avant leur vie amoureuse, elles ne sont que 4 % à le déclarer. Contre 21 % des hommes entrepreneurs. Mais cela choque moins. Elles sont en tout près de 60 % à concilier très difficilement vie amoureuse et vie professionnelle et 67 % à ressentir un complexe d’infériorité de la part de certains hommes…

Ce qui est incroyable également avec cette fameuse date, que vous souhaitiez vous y conformer ou pas, d’ailleurs, c’est l’aura d’obligation qui rythme cette journée. Une étude (oui, encore une !) révèle d’ailleurs dans Le Parisien, le budget alloué à cette fête ainsi que « le degré de romantisme », qui a même été calculé… Celui-ci chutant à partir de la cinquième année de vie de couple. Démontrant qu’en France, l’amour, c’est souvent en CDD.

Alors, on peut certainement passer à côté des grandes déclarations assorties d’huîtres en forme de cœur (si, ça existe). Dans les pays anglo-saxons, par exemple, le valentine’s day est une véritable tradition (remontant au Moyen-Âge, ça ne rigole pas) et glorifie aussi bien l’amour toujours que l’amitié. La Saint-Valentin peut incontestablement être, également, la célébration de la bienveillance pour une foule sentimentale. Qui a soif d’idéal.

Myriam Denis
Rédactrice en chef adjointe
m.denis@eco-ain.fr

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