C’est une nouvelle année qui commence et un changement majeur pour le grand bassin de Bourg-en-Bresse.
En effet, depuis le 1er janvier 2017, sept communautés de communes représentant 76 mairies se sont regroupées au sein de la nouvelle agglo de Bourg qui s’étend désormais de Curciat-Dongalon au Nord à Dompierre-sur-Veyle au Sud, et de Confrançon à l’Ouest jusqu’à Corveissiat à l’Est. C’est donc à présent de façon identique que seront gérés ces territoires issus de la Bresse, du Revermont, du Val de Saône ou de la Dombes, aux caractéristiques tranchées et aux couleurs politiques variées.
Pourtant, malgré ces différences de poids, ce rapprochement a du sens : il confirme l’existence d’une vraie ville-centre et d’un bassin de vie au développement harmonieux prêt à jouer dans la cour des grands et à prendre sa place aux côtés des autres agglomérations de la région.
Il confirme la possibilité pour ce nouveau territoire de faire face aux enjeux de demain, tant en termes d’urbanisation et de transport, de développement économique et touristique, que de solidarité et de rationalité. Même si cette construction ne pouvait intervenir en une seule étape, il était normal et attendu que l’agglo de Bourg se fixe des frontières correspondant à sa zone réelle d’influence et d’attractivité, et se donne une visibilité en accord avec sa position départementale.
Espérons maintenant que la pratique vienne confirmer le bien-fondé de la démarche. Les habitants comme les élus des plus petites communes auront un œil attentif sur la gouvernance afin de ne pas faire les frais d’un développement qui les exclurait systématiquement pour n’avoir à en supporter que les coûts. Car les limites de l’exercice reposent bien sur cette difficulté : comment assurer un développement intelligent du territoire sans donner l’impression de concentrer les efforts sur la ville centre ? Comment satisfaire l’ensemble des participants sans tomber dans les travers d’une politique de saupoudrage ?
« LA NOUVELLE AGGLO DE BOURG SE FIXE DES FRONTIÈRES CORRESPONDANT À SA ZONE RÉELLE D’INFLUENCE ET D’ATTRACTIVITÉ, ET SE DONNE UNE VISIBILITÉ EN ACCORD AVEC SA POSITION DÉPARTEMENTALE. »
L’avenir du bassin dépend de la réussite de cette alchimie et de l’implication de l’ensemble des communes pour donner au territoire l’impulsion nécessaire pour faire face à la concurrence des autres agglomérations. A l’image de l’ensemble du département, le secteur du grand Bourg a la chance de bénéficier d’un dynamisme économique important. Mais celui-ci n’est jamais acquis.
Il convient pour attirer les entreprises et les salariés de proposer un environnement propice aux unes comme aux autres : du foncier disponible et bon marché, un réseau de transport approprié, une complémentarité professionnelle et des services dédiés (fibre optique, Fablab, accompagnement à l’innovation….) pour les sociétés ; cinémas, piscines, crèches et magasins bio pour les particuliers….
Pour le président (Jean-François Debat ou Bernard Perret) élu le 13 janvier prochain, l’enjeu sera donc de taille : faire de cette nouvelle agglomération un outil adapté aux attentes de chacun, anciens et nouveaux habitants, acteurs économiques et associatifs, défenseurs de l’environnement et adaptes de l’urbanisation… tout en veillant à assurer un futur idéal à ce territoire. Il faudra bien les voeux de l’ensemble des 130 000 administrés pour parvenir à ce résultat.
Stéphane Coltice
Directeur délégué de la publication
s.coltice@eco-ain.fr
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