Polieco, fabricant de tubes en plastique pour la gestion des eaux pluviales, s’est équipé d’une nouvelle ligne d’extrusion. L’occasion d’une visite de l’usine de Feillens.
Sur son site de Feillens, siège français du groupe italien, Polieco a investi 2 à 3 millions d’euros dans une ligne de fabrication de tubes annelés de grande dimension, jusqu’à 1 200 millimètres de diamètre intérieur et 1 400 millimètres de diamètre extérieur (lire notre édition du 8 novembre).
« Une vis sans fin pousse la matière chauffée à une température de 180 à 190 °C dans une formeuse, décrit Damien Brasme, directeur du site. Nous pratiquons une double extrusion, puisque nous avons une paroi intérieure et une paroi extérieure. Celles-ci se soudent naturellement, sous l’effet des températures. Le tube est ensuite refroidi pour éviter les déformations. » L’entreprise utilise pour cela de l’eau, qui circule en circuit fermé. Aussi n’en utilise-t-elle que 500 mètres cubes par an.
Quel que soit leur diamètre, les tubes sont ensuite découpés, généralement, en sections de 6 mètres, « les remorques des camions mesurant 13 mètres de long », explique le directeur. Ils sont alors équipés à leurs extrémités, par thermosoudage, de manchons qui faciliteront leur assemblage sur les chantiers.
En laboratoire, différents tests sont réalisés. Avant transformation, la matière plastique est analysée. On vérifie notamment sa fluidité et l’absence d’aspérités. Après transformation, on contrôle les dimensions, mais aussi sa résistance. Celui-ci doit répondre à la norme SN8, c’est-à-dire résister à 3 % d’écrasement et 30 % de flexibilité.
Les analyses avant transformation se justifient notamment par l’utilisation de plastiques recyclés (environ 5 500 tonnes sur les 6 000 qui sont utilisées sur le site chaque année). Issu de la collecte sélective, le polyéthylène est broyé en paillettes, fondu, filtré et transformé en granulés que Polieco pourra faire fondre à son tour, pour l’extruder.
Quant à l’atelier de chaudronnerie plastique, il découpe, assemble et équipe les tubes de différents accessoires. Les grands diamètres ont permis notamment de développer de nouveaux produits pour le tamponnement et le stockage de l’eau.
Par Sébastien Jacquart
Cet article est un complément du papier paru dans ECO de l’Ain du 8 novembre 2018 sur polieco, ses nouvelles orientations et ses investissements. Il vous est exceptionnellement proposé à titre GRATUIT. Pour retrouver l’intégralité des articles de notre hebdomadaire mais aussi de nos suppléments et hors-séries, c’est ICI
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