Entreprendre par la voie de la coopération

par | 15 octobre 2020

Adhérents d’une coopérative, des entrepreneurs, nouveaux et anciens, ont témoigné des avantages du système, aux 3e Rencontres du Possible.

Au-delà des tiers lieux (lire notre édition du 15 octobre), les troisièmes Rencontres du possible organisées le 1er octobre par le Pôle territorial de coopération économique (PTCE) Bourg-en-Bresse Dynamique Solidaire avaient également invité des représentants de coopératives d’activité et d’emploi, à témoigner autour de la thématique des nouvelles formes de travail et de coopération. « Notre structure permet de s’essayer à l’entrepreneuriat en l’utilisant comme support, a rappelé gérant de la coopérative Ess’Ain, Benjamin Raquin (en photo ci-dessus). Et s’ils décident de poursuivre l’aventure, nous les accompagnons en leur permettant de bénéficier de services partagés. Mais nous pouvons également porter d’autres projets, à l’image de la coopérative jeunesse lancée cet été par l’AGLCA. La force d’une coopérative, c’est l’échange entre pairs, mais également, l’accès à la formation. Par exemple moi, en tant qu’élagueur, je sais tailler des arbres. En revanche, la partie commerciale, ce n’est pas mon fort. »

Olivier Calma, lui, a rejoint la coopérative Élan depuis 18 mois. « Ingénieur depuis 14 ans, je voulais donner un sens nouveau à mon métier. Mon projet vise à démocratiser les outils du numérique, via un laboratoire mobile. J’envisage aussi de monter des repair cafés, raconte-t-il. La coopérative me permet de créer mon entreprise sans être isolé et de tester mon activité. Si ça marche, je pourrai poursuivre au sein de la coopérative ou me lancer comme indépendant. Sinon, je quitterai simplement la structure. »

Benjamin Raquin confirme : « Le contrat de base, c’est le contrat Cap. Établi pour une durée de trois ans, il permet soit de sortir de la coopérative en cas d’échec, soit de partir pour créer une structure indépendante — parce que le modèle coopératif peut être trop contraignant pour une activité en développement —, soit de rester comme associé. » Et celui-ci de vanter les atouts de la coopération : « Faire quelque chose ensemble, c’est hyper gratifiant. Chacun s’approprie le travail des autres, “on a bien bossé”. Ça donne du sens. Beaucoup de coopérateurs viennent chercher ça. Comme dans un club BNI, on se réunit régulièrement pour se présenter nos savoir-faire les uns aux autres. On se coopte mutuellement. Cela constitue la force du réseau. Finalement, est-ce qu’on vient avec son ego ou est-ce qu’on vient comme des égaux ? C’est cela la question. »


Par Sébastien Jacquart

Une Eco de l'AinCet article vient en complément du papier paru dans le magazine ECO de l’Ain du 15 octobre 2020 sur les 3es Rencontres du possible. Pour retrouver l’intégralité des articles de notre hebdomadaire, mais aussi nos suppléments et hors-séries, c’est ICI et ICI.

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