L’équipementier automobile allemand, leader mondial, a confirmé la fermeture, au 31 décembre 2024, de son usine haut-savoyarde de Marignier, spécialisée dans l’assemblage des systèmes de direction assistée.
Selon l’AFP, la recherche d’un repreneur, lancée dès 2022, s’est avérée vaine. « Cette décision est liée aux évolutions du marché automobile ces dernières années », a déclaré la direction du site industriel (Robert Bosch Automotive Steering ; 96,5 M€ de CA en 2023), qui avait également tenté de diversifier ses activités.
« L’électrification croissante des systèmes de direction a entraîné l’arrêt de la production des systèmes hydrauliques, qui n’a pas été compensée par une montée en puissance des commandes en systèmes électriques, les deux activités principales du site de Marignier« , explique-t-elle dans un communiqué.
Les représentants du personnel, ainsi que l’ensemble des salariés, ont été informés le mercredi 15 mai. 153 emplois (143 CDI et 10 alternants) sont menacés. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est mis en place : Grégory Challamel, directeur du site depuis 2018, conduira les négociations.
« Nous entrerons dans une phase d’information-consultation dans les semaines qui viennent, pour pouvoir ensuite négocier avec les syndicats les modalités du PSE. Un reclassement des salariés sera probablement proposé dans les différents sites Bosch en France (une dizaine, après identification des postes à pourvoir). D’autres solutions seront étudiées pour – et c’est tout l’enjeu – accompagner au mieux les salariés », explique Grégory Challamel.
Début février, à l’occasion de la présentation de ses résultats annuels préliminaires, le groupe Bosch, qui emploie 420 000 collaborateurs à travers le monde (91,6 Md€ de CA consolidé en 2023, dont 3 Md€ en France), avait annoncé un plan de suppression de 2 700 emplois (toutes branches confondues) en Allemagne.
Par ailleurs, 3 500 autres postes devraient être concernés dans d’autres pays, d’ici fin 2027. La France n’y échappe pas, avec dans le viseur aussi les sites d’Onet-le-Château (Aveyron) et de Mondeville (Calvados). En cause : le ralentissement sur le marché des voitures, notamment électriques, alors que le groupe engage d’importants investissements pour développer les technologies équipant les véhicules à batterie et connectés.

0 commentaires