Les deux pôles de compétitivité se fondent en un seul, Polymeris, dédié à la plasturgie, aux composites et au caoutchouc.
Le pôle de compétitivité de la plasturgie et des composites, Plastipolis, et celui du caoutchouc, Elastopôle, se préparent à fusionner dans le courant du mois de juin. De leur union naîtra Polymeris, « une usine à projets pour accompagner la croissance des entreprises du secteur et répondre à leurs enjeux de mutations écologiques et économiques », décrit le communiqué de presse faisant office de publication des bans. « C’est un rapprochement logique : nous œuvrons dans un but identique et nos intérêts sont communs. Nous sommes convaincus que les caoutchoucs, les plastiques et les composites apportent des solutions majeures aux enjeux liés au changement climatique, à la transition numérique ou écologique. De plus, Polymeris va proposer une expertise qui prend en compte les projets multimatériaux, ce qui représente une forte valeur ajoutée pour les entreprises. Nous devenons ainsi une porte d’entrée incontournable pour les projets européens », expliquent René Revault, président d’Elastopôle, et Emmanuelle Bouvier, présidente de Plastipolis, dans le même document.
Un intérêt économique
Cette union s’inscrit à la fois dans le cadre de la fusion des pôles et clusters et dans la volonté du pôle plasturgiste d’étendre le champ de ses compétences, dans la lignée d’IPC, le centre technique et industriel de la plasturgie et des composites, qui a pris une dimension nationale. « Déjà en 2008, nous avions tenté un premier rapprochement avec Elastopôle, relève le directeur de Plastipolis, Patrick Vuillermoz. Le caoutchouc est un secteur à la fois proche et éloigné de la plasturgie. Il est davantage orienté vers l’automobile. Et il compte deux acteurs majeurs qui pèsent pour les trois quarts de la masse salariale, quand notre tissu industriel est plus diffus, avec beaucoup de PME. Il a fallu trouver un terrain d’entente. Mais, ce rapprochement correspond à la volonté d’établir une stratégie complète sur les polymères. Il nous apporte également une complémentarité régionale. Plastipolis n’était présent que sur Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne Franche-Comté. Polymeris couvrira six régions administratives. C’est une facette importante de notre projet, face à l’importance économique prise par les conseils régionaux. Si comme l’ensemble des 58 retenus par l’État, nous continuerons à bénéficier de ses financements jusqu’en 2022, il nous faudra ensuite nous débrouiller sans. » Polymeris va élargir son réseau et ambitionne de compter 500 adhérents à l’horizon 2025, dont 10 nouveaux membres internationaux. Il souhaite développer des projets axés sur l’économie circulaire et l’industrie du futur, ainsi qu’accélérer l’international de 50 projets européens d’ici 2050.
Le nouveau pôle implantera son siège à Lyon, mais celui-ci conserve ses établissements d’Oyonnax et Orléans, anciens sièges respectifs de Plastipolis et d’Elastopôle. Cela fait partie des compromis qu’il a fallu trouver pour permettre la fusion. Polymeris comptera par ailleurs des antennes régionales avec ses partenaires à Bordeaux, Dijon, Laval, Monistrol-sur-Loire, Nantes et Vitry-sur-Seine.
Par Sébastien Jacquart
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